Résumés
Résumé
Cet article, accompagné d’illustrations, aborde l’approche de Byron à la sculpture. Malgré ce qu’il pouvait penser de son aptitude en arts visuels, je montrerai que Byron avait un engagement très informé à l’endroit de l’esthétique qui régissait la sculpture à son époque, surtout en ce qui a trait au débat entre le naturalisme et l’idéalisation. Ce débat est passé au premier plan en Angleterre à partir de 1807 surtout, lorsque le Lord Elgin amenait en Angleterre les marbres du Parthenon dans l’espoir de les vendre au gouvernement britannique. Au début de 1816, un rapport parlementaire sur l’achat éventuel des marbres fait une distinction entre le naturalisme des figures de la collection d’Elgin et l’Apollon du Belvédère, « la représentation la plus élevée et la plus sublime de la forme idéale et de la beauté que n’a jamais concrétisé la Sculpture1 ».
Le buste de Bertel Thorvaldsen et la statue commémorative de Byron sont les oeuvres d’art les plus distinguées qui soient associées au portrait du poète, et ont été créées par un artiste bien en vue du milieu artistique en Europe. Cet article place la commande du buste par Hobhouse et l’engagement de Byron au processus dans le contexte du débat entre la forme naturaliste et sublime, débat dans lequel s’entremêlaient les préoccupations esthétiques des disciples du néoclassicisme, de Burke et du romantisme à l’égard du napoléonisme et des politiques de l’ère post-révolutionnaire. La discussion portera également sur les lettres écrites par Hobhouse à Thorvaldsen en 1829 (en français), jamais publiée dans aucune autre étude sur Byron, dans lesquelles on peut lire une description physique de Byron par Hobhouse.
Veuillez télécharger l’article en PDF pour le lire.
Télécharger