Résumés
Résumé
Cet article explore la possibilité que la nouvelle critique de Shakespeare, survenue vers la fin du dix-huitième siècle, ait pu aider à définir un sublime anglais qui conditionnait la réception de l’oeuvre de Byron et la perception de Byron dans un sens plus large. Au cours du dix-huitième siècle, ces mêmes caractéristiques qui avaient été classées par les critiques comme des défauts chez Shakespeare (emploi de superstitions primitives, rudesse, inégalités, digressions, contrastes abrupts) devinrent peu à peu admirées comme étant la preuve de la fidélité de Shakespeare à la nature, de sa pénétration psychologique et de son imaginaire sublime. Divergeant de l’association primaire par Edmund Burke du sublime et de la terreur, le sublime anglais de Shakespeare récupérait les défauts du climat anglais et montraient le potentiel moral et esthétique caché d’un mode déviant sublime. Suivant un aperçu des courants conflictuels de la critique de Shakespeare (axé surtout sur une discussion de Antony and Cleopatra), j’analyserai les moyens par lesquels les critiques contemporains de Byron (et Byron lui-même) adaptaient l’application du sublime shakespearien dans l’oeuvre de Byron ou bien y résistaient.
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