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Cet ouvrage rassemble plusieurs textes sur diverses expériences de collaboration écoles-universités. Celles-ci se réalisent à travers des recherches universitaires et/ou des expériences de formation continue avec, comme toile de fond, la réforme des programmes. La plupart de ces expériences étant initiées de manière spontanée tantôt par l’école ou la commission scolaire, tantôt par les universitaires, aucune n’est officialisée par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec.
Dans une première partie qui traite de co-élaboration d’outils pour le secondaire, Abdeljalil Métioui propose à ses étudiants, en formation initiale au primaire, des activités scientifiques de laboratoire que certains ont expérimentées dans les écoles. Selon lui, il serait utile d’établir un véritable partenariat avec le personnel enseignant, un arrimage entre formation initiale et continue. Ce qui est primordial pour assurer une uniformité dans l’enseignement des sciences et de la technologie. Au chapitre 3, il est question de rechercher les conditions qui permettront d’accompagner les enseignants dans leurs pratiques éducatives, de les aider à envisager des ajustements de pratique, sans pour autant fragiliser leur sentiment de compétence. Par cette remarque, les auteurs mettent le doigt sur le handicap qui rend si fragile la coopération école-université.
Dans la deuxième partie, au chapitre 4, on nous décrit une communauté de pratique où ce sont les enseignants qui initient leurs propres projets de formation. Ils collaborent avec les universitaires pour les valider. Au chapitre 5, il est question de l’épineux problème de l’évaluation des compétences.
La troisième partie débute par l’utilisation du musée comme outil complémentaire à la formation initiale des enseignants, alors qu’au chapitre 7, on nous propose des ateliers de formation où l’enseignant, d’immigration récente, joue le rôle de l’apprenant. Le chapitre 8 nous présente une réplique du centre de démonstration en sciences du Cégep François-Xavier-Garneau où l’on ajoute un aspect plus intéressant à la démonstration en présentant des expériences contre-intuitive. Notre collègue de Chicoutimi nous décrit les objectifs du consortium régional de recherche en éducation et plus spécifiquement ses initiatives axées sur la recherche-formation et recherche-participation. Dans le dernier chapitre, Ghislain Samson, après un bref résumé des différentes publications, conclut par un plaidoyer pour la collaboration nécessaire université-milieu scolaire.
Les éditeurs auraient dû prévoir un chapitre sur le contexte dans lequel s’effectue cette collaboration. Cela nous aurait ainsi évité de relire la même chose à chaque chapitre, à travers un préambule sur la réforme des programmes, l’apprentissage par compétence, le constructivisme social…
Bien sûr, comme tous les auteurs, je pense qu’il est nécessaire et indispensable de favoriser cette collaboration entre l’École et l’Université. Malheureusement, avec ces nouvelles règles d’éthique qui viennent de nous être imposées, cette collaboration me semble n’être qu’un voeu pieux. Appliquées sans nuances, ces règles seront le principal frein à toute coopération, même si le seul risque des élèves, dans un contexte didactique, est d’apprendre mieux et plus.