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Cet ouvrage, de plus d’une dizaine d’auteurs, constitue une ressource précieuse tant pour les programmes universitaires en administration scolaire que pour l’administration des écoles. En ce qui concerne les professeurs et les étudiants universitaires, l’ouvrage abonde en références scientifiques dans plusieurs domaines. Ainsi, il assure aux lecteurs les pistes nécessaires pour poursuivre leurs recherches. Même si l’on voit l’ensemble de l’appareil « scientifique » dans le volume, cela n’empêche pas celui-ci de présenter une orientation claire pour assurer une meilleure pratique de la gestion des ressources humaines à l’école.
Divisé en cinq parties, le volume, d’une cohérence impressionnante, débute par des propos d’ordre général qui décrivent la problématique de la gestion scolaire en la situant face à la science de la gestion en général. Cette partie contient également un chapitre sur la situation scolaire québécoise. Ensuite, les trois parties principales abordent successivement l’acquisition, la conservation et le développement des ressources humaines. Enfin, la cinquième partie consiste en une présentation de « quelques dimensions et enjeux majeurs de la gestion des ressources humaines … » (p. 4). En plus de la logique notée, ce qui en fait un excellent manuel pour un cours d’introduction à la gestion scolaire, l’ouvrage aborde, entre autres, la planification en gestion, l’analyse et l’évaluation des emplois, la sélection du personnel, le rôle des conventions collectives pour ne nommer que quelques-uns des sujets qui aideront certainement les administrateurs scolaires. Par ailleurs, il faut féliciter les responsables d’avoir inclus le chapitre 15 qui informe sur la « supposée » féminisation des écoles. Dans ce chapitre, les auteurs soulignent bien le caractère idéologique de beaucoup d’écrits dans le domaine. Devant l’importance capitale pour le système d’éducation de recruter les meilleurs administrateurs pour les écoles, il faut absolument se méfier des mythes idéologiques sexistes même s’ils dominent dans la presse populaire.
Tout en recommandant l’oeuvre aux praticiens, il est sans doute bon de souligner qu’elle n’a pas été écrite que pour eux. À titre d’exemple, ces praticiens risquent de s’intéresser peu aux considérations relativement longues sur les divers types de conflits. Voilà un domaine des plus intéressant sur le plan scientifique. Dans l’ensemble, je dirais que dans ce collectif, l’intérêt des universitaires prime sur celui des praticiens. Dans un monde idéal, on ne peut que souhaiter un autre ouvrage plus centré sur le praticien. Cet autre ouvrage accorderait une place plus centrale au contenu des chapitres 13 et 14 de ce volume, qui décrit en détail le rôle de la direction d’école. Pour le moment, ce volume rendra d’excellents services tant aux praticiens qu’aux universitaires.