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Le sociologue et philosophe Michel Freitag est décédé subitement le 13 novembre 2009. Sa mort a surpris ses proches et ses collègues, car il venait tout juste de participer au quatrième Séminaire Fernand-Dumont les 21, 22 et 23 octobre au Département de sociologie de l’Université Laval, tenu trois semaines auparavant sur un thème qui lui était cher, « Le capital financier globalisé et sa crise ». Cette rencontre scientifique a été sa dernière participation à une activité de la cité savante à laquelle il était si attaché.
Michel Freitag est né en Suisse, où il a fait des études en droit et en économie. Il a été engagé comme professeur en 1970 au Département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal, où il a poursuivi toute sa carrière avant de prendre sa retraite. Il y a marqué par son enseignement des centaines d’étudiants et il a formé plusieurs dizaines de diplômés au doctorat qui poursuivent son travail dans de multiples directions. Il est l’un des rares sociologues québécois à avoir « fait école » et à avoir eu autant d’influence intellectuelle.
Le sociologue sans doute le plus connu de l’Université du Québec à Montréal a oeuvré toute sa vie intellectuelle à la construction d’une véritable théorie générale de la société, attachée à cerner les modes de constitution et de reproduction de la société et à juger, sur cette base typologique et historique, de la nature et de la portée des changements sociaux contemporains. Il a élaboré sa pensée dans un ouvrage publié en 1986, Dialectique et société, ouvrage où il fonde la connaissance de la société sur l’examen des conditions de possibilité de toute connaissance, formulant alors une théorie générale du « rapport d’objet » dont les mondes sensible, symbolique ou scientifique représentent autant d’espèces apparentées. Il travaillait, au moment de sa mort, à l’édition d’une importante sociologie historique et philosophique du monde moderne intitulée, en un clin d’oeil à l’endroit de Hannah Arendt, L’abîme de la liberté (Lux Éditeur).
Ces dernières années, Michel Freitag a conduit une réflexion qui permet de comprendre et d’interpréter la crise contemporaine du capitalisme et plus largement, de cerner les contours et enjeux de la généralisation du capitalisme organisé et globalisé. « La mondialisation est une politique de déréglementation d’inspiration néo-libérale qui vise à abolir tous les obstacles politiques, institutionnels, juridiques et réglementaires qui peuvent entraver le libre déploiement de la logique du profit, et ceci dans tous les domaines de la vie sociale et à la dimension du monde » soutient-il dans Le monde enchaîné (2001). Économiste et juriste de prime formation, philosophe d’orientation, il avait bien perçu l’impasse à laquelle conduisait la déréglementation des forces du marché et la loi du profit érigée en absolu, mais il avait aussi, en sociologue, pensé l’impact des puissances de la décision sans phrase et de l’opération qu’il voyait à l’oeuvre tant dans le monde économique que dans les institutions et la sphère politique. En ce sens, son travail théorique reste d’une brûlante actualité pour l’analyse des sociétés contemporaines – à commencer par la société québécoise, ses institutions et sa place dans les efforts de rappeler les « organisations » de l’économie au respect des « lieux de l’homme ».
Michel Freitag n’a pas fait d’études sociographiques sur le Québec comme en publie cette revue, mais il a beaucoup parlé du Québec – notamment du rapport entre culture et éducation et aussi du rapport entre nation et classes sociales – dans son enseignement et dans ses interventions publiques. Ajoutons que son oeuvre théorique a inspiré bon nombre d’études critiques et empiriques des réalités québécoises. Il a été l’âme dirigeante du Groupe interuniversitaire d’études de la postmodernité qu’il a cofondé – le Groupe a publié 49 Bulletins résumant les travaux de son séminaire – et il a été associé de près à la création de la revue Société, qui a fait paraître 27 numéros avant de se transformer en collection d’ouvrages aux Éditions Nota bene en 2009.
Professeur estimé, Michel Freitag a toujours été préoccupé par l’état du système d’éducation et, en particulier, par l’état de l’Université. Il a reçu, en 1996, le prix du Gouverneur général pour son livre Le naufrage de l’Université (Nuit Blanche Éditeur et Éditions La Découverte). Pour lui, l’Université avait « pour mission institutionnelle l’orientation de la société » et il a analysé, en la dénonçant, la dérive contemporaine de cette institution en train de perdre, dans sa mutation vers une organisation instrumentale, la signification civilisationnelle acquise depuis le Moyen Âge. « La mission première de l’Université, celle qui seule lui est vraiment propre et essentielle, transcende toutes les exigences fonctionnelles de la société ; et dans ce sens, elle ne saurait être comprise et analysée comme une tâche, une mission ou un mandat entendus au sens administratif. Elle se rapporte à une visée idéale qui a pour référence non une société déterminée, mais une certaine conception de la civilisation. »
La bibliographie de Michel Freitag est impressionnante, comme on le verra plus bas. Il a produit une oeuvre forte et marquante qui inspirera encore longtemps les étudiants, les chercheurs et les intellectuels. Une partie de ses travaux est non publiée, la chose est bien connue de ses proches, et il faut souhaiter que les textes les plus achevés soient un jour disponibles et diffusés. Une introduction à son oeuvre – exigeante et même classée comme étant difficile par plus d’un lecteur étudiant – a été rédigée par Jean-François Filion, Sociologie dialectique (Nota bene, 2006). De nombreux essais sur les travaux de notre collègue, professeur émérite de l’UQAM, ont été publiés en Europe et au Québec. Le numéro 26 de la revue Société, « La sociologie de Michel Freitag » (automne 2006), lui avait été consacré.
Parties annexes
Bibliographie
- 1986 Dialectique et Société, Vol. I, Introduction à une théorie générale du symbolique, Lausanne et Montréal, L’Âge d’Homme et Éditions St-Martin, 298 p.
- 1986 Dialectique et Société. Vol. II, Culture, pouvoir, contrôle. Les modes de reproduction formels de la société, Lausanne et Montréal, L’Âge d’Homme et Éditions St-Martin, 444 p.
- 1992 Architecture et société, Bruxelles et Montréal, La Lettre volée et Éditions St-Martin, 94 p.
- 1996 Le naufrage de l’université et autres essais d’épistémologie politique, Québec et Paris, Nuit Blanche Éditeur et Éditions La Découverte, 299 p. (2e édition, 1998, Québec, Éditions Nota bene, format poche).
- 1999 Éric Pineault et Michel Freitag (dirs), Le monde enchaîné. Perspective sur l’AMI et sur la capitalisme globalisé, Québec, Nota bene, p. 7-34 et 231-318.
- 2002 L’oubli de la société. Pour une théorie critique de la postmodernité, Rennes et Québec, Presses de l’Université de Rennes et Les Presses de l’Université Laval, 433 p.
- 2008 L’impasse de la globalisation, Propos recueillis par Patrick Ernst, Montréal, Écosociété.
- À paraître L’abîme de la liberté. Critique du libéralisme, Paris, Le Seuil et Montréal, Lux éditeur.
- 1971 « De la ville-société à la ville-milieu. L’unité du processus social de constitution et de dissolution de l’objet urbain », Sociologie et Sociétés, 3, 1 : 25-57.
- 1972 « Sur la dialectique du discours et de la méthode (I) », Épistémologie sociologique, 14 : 35-72.
- 1973 « De l’objectivité donnée à sa genèse sociale », Épistémologie sociologique, 15-16 : 43-62.
- 1981 « Théorie marxiste et réalité nationale : autopsie d’un malentendu », Pluriel, 26 : 3-37
- 1982 « Transformation de la société et mutation de la culture, I », Conjoncture politique au Québec, 2 : 61-84, repris dans le Bulletin du Mauss, 1984, 11 : 75-88.
- 1983 « Transformation de la société et mutation de la culture II », Conjoncture politique au Québec, 3 : 139-167, repris dans le Bulletin du Mauss, 1984, 12 : 103-136.
- 1983 « Discours idéologique et langage totalitaire. Quelques considérations actuelles sur le fascisme et son idéologie », Revue européenne des sciences sociales, tome XXI, 65 : 199- 237.
- 1983 « Ontologie et sciences humaines. (Réflexions sur la violence de la méthode et le respect de la société) », Cahiers de recherche sociologique, 1 : 103-127, repris dans le Bulletin du Mauss, 1985, 16 : 125-149.
- 1985 « Genèse et destin de la sociologie », Bulletin du Mauss, 16 : 17-37.
- 1986 « Architecture et identité dans le monde contemporain », Cahiers du LASA, Caen, 6 : 45-64.
- 1987 « La crise des sciences sociales : entre épistémologie et idéologie, la place de la question de la normativité dans le développement de la connaissance de la société », Société, 1 : 77-130.
- 1987 « Architecture et société », Bulletin du Mauss, 21 : 101-142.
- 1988 « La raison contre les raisons », Société, 2 : 177-214.
- 1988 « Éclatement du social ou oubli de la société », Société, 3 : 9-25.
- 1988 « Les sciences sociales contemporaines et le problème de la normativité », Sociologie et Sociétés, vol. XIX, 2 : 15-35, repris dans la Revue du MAUSS, nouvelle série, 1989, 4 : 26-34, traduit dans Thesis Eleven, mai 2001, 65 : 1-25.
- 1989 « La nature de la technique et le problème normatif posé par son émancipation contemporaine dans le technologisme et le technocratisme », Société, 4 : 7-94.
- 1989 « La genèse du politique dans les sociétés traditionnelles. I. De la communauté tribale à la royauté », Société, 6 : 41-122.
- 1991 « Joseph Schumpeter, l’économique et le développement de la société », Société, 8 : 19-74.
- 1991 « Sémiotique transcendantale ou anthropologie transcendantale, ou encore : épistémologie critique ou ontologie réfléchie ? Note critique sur Karl Otto Appel, « La sémiotique transcendantale et les paradigmes de la prima philosophia », Revue de métaphysique et de morale, 92e année, avril-juin 1992, 2 : 147 et suivantes, aussi dans les Cahiers du GIEP, Montréal, 7 : 61.
- 1991 « Notes pour une sociologie de l’art », Sociologie de l’art, Bruxelles, 4 : 33-62.
- 1991 « Analyse structurelle et historique du procès de constitution de l’art dans la modernité », Cahiers de recherche du GIEP, 3 : 29.
- 1992 « L’identité, l’altérité et le politique », Société, 9 : 1-56.
- 1992 « Les droits et la démocratie. Débat entre Julius Grey et Michel Freitag », Conjonctures, 17 : 25-68.
- 1993 « La conscience. Présentation critique de l’ouvrage de Marcel Gauchet », L’inconscient cérébral, Cahiers de recherche du GIEP, Montréal, 18 : 44.
- 1993 « Quelques principes pour une analyse phénoménologique de la conscience et de l’identité », Cahiers de recherche du GIEP, Montréal, 18 : 19.
- 1993 « Quelle fin de l’histoire, ou la fin de quelle histoire ? Critique de Francis Fukuyama », Cahiers de recherche du GIEP, Montréal, 21 : 67.
- 1993 « La recherche à l’université et la société : le bateau ne coule pas encore, mais l’eau monte », Société, 11 : 7-42.
- 1994 « Vous avez bien dit transcendantal ? Réponse à Louis Quéré, en défense de la connaissance sociologique et historique contre la réduction sémiotique et pragmatique », Cahiers de recherche du GIEP, Montréal, 23 : 81.
- 1994 « La métamorphose. Genèse et développement d’une société postmoderne en Amérique », Société, 12-13 : 1-137.
- 1994 « Pour un dépassement de l’opposition entre « holisme » et « individualisme » en sociologie », Revue européenne des sciences sociales, XXXII, 99 : 169-219.
- 1995 « L’horizon social inacceptable d’un économisme mondialisé », Société, numéro hors-série, Été, p. 1-20, repris dans Prétentaine, Montpellier, numéro spécial, Philosophie et post modernité, p. 155-172.
- 1995 « Les racines anglaises de l’Amérique et la modernité distincte de l’Angleterre », Société, 14 : 119-148.
- 1996 « La condition paradoxale de l’art dans la société postmoderne », Société, 15-16 : 59-156.
- 1996 « Projet de société et subordination de l’économie à des finalités collectives assumées politiquement. Réponse à Éric Forgues », Le Bulletin de l’EAP, mai, p. 3-7.
- 1998 « Pour une approche théorique de la postmodernité comprise comme une mutation de la société », Société, 18-19 : 1-62.
- 1999 « La dissolution postmoderne de la référence transcendantale : perspectives théoriques », Cahiers de recherche sociologique, Montréal, 33 : 181-217.
- 2000 « Contre l’aliénation totale. L’assujettissement de l’éducation à l’économie globalisée », L’essor de nos vies. Parti pris pour la société et la justice, Collectif étudiant UQAM, Montréal, Lanctôt, p. 97-122.
- 2002 « La dissolution systémique du monde réel dans l’univers virtuel des nouvelles technologies de la communication informatique : une critique ontologique et anthropologique », Classiques des sciences sociales, 2001, http://www.er.uqam.ca/nobel/gricis/actes/bogues/Freitag.pdf
- 2002 « La théologie, gardienne d’une ontologie pour les sciences humaines? », dans Michel Beaudin, Anne Fortin et Ramon Martinez de Piron (dirs), Des théologies en mutation, Montréal, Éditions Fides, p. 367- 383.
- 2002 « Actualité de l’animal, virtualité de l’homme. Entrevue avec Michel Freitag », dans Conjonctures, Montréal, automne 2001, hiver 2002, 33-34 : 99-54.
- 2003 « De la terreur nazie au meilleur des mondes cybernétique. Réflexion sociologique sur la tendance totalitaire de notre époque », Argument, automne 2002-hiver 2003, 5, 1 : 74-98.
- 2004 « Réponses au questionnaire du GÉODE », dans Alain Caillé (dir.), Une théorie sociologique générale est-elle pensable ?, Revue du MAUSS, p. 255-267.
- 2005 « L’avenir de la société : globalisation ou mondialisation ? (L’enjeu d’une théorie sociale unificatrice : sociologie critique ou théorisation systémique positive ?) », Société, 24-25 : 133-188.
- 2005 « Penser l’aporie postmoderne », Société, 24-25 : 7-29 ; également publié dans la Revue du MAUSS semestrielle, 2004, p. 255-267.
- 2007 « Combien de temps le développement peut-il encore durer ? », Société, 27 : 209-241.
- 2008 « Projet politique », Architexture, numéro 1, Montréal.
- 2008 « Postmodernité de l’Amérique », avec René Lemieux, Les Cahiers de l’Idiotie, 1, 1, Le nomos de l’Amérique et question!, 2008, www.cahiers-idiotie.org.
- 2008 « Imaginaire épistémique et imaginaire socio-politique », Cahiers des Imaginaires, Montréal, septembre, 6, 8 : 3-71.
- 1985 « La quadrature du cercle. Réflexions critiques à propos de la description de la signification », dans W. Ackermann, B. Conein, C. Guiges, L. Quéré et D. Vidal (dirs), Décrire : un impératif ? Description, explication, interprétation en sciences sociales, Paris, Éditions de L’École des Hautes Études en Sciences Sociales, 1 : 101-138, repris dans la Revue du MAUSS, nouvelle série, 4 : 38-63.
- 1989 « Crise du social, ou disparition de la société ? », dans C. Martin, D. Le Gall et M.-H. Soulet (dirs), L’Éclatement du social. Crise de l’objet, crise des savoirs ?, Caen, CRTS, p. 51-70.
- 1994 « Les nouvelles technologies de la communication et de l’information : enjeux éthiques ou problème de civilisation?», dans Danielle Lafontaine (dir.), Nouvelles technologies de l’information et société : un débat sur l’intelligence à notre époque, Rimouski, Éditions de l’Université du Québec à Rimouski, p. 1-35, aussi dans les Cahiers de recherche du GIEP, 1991, numéro 2, 18 p.
- 1995 « Pour un dépassement de l’opposition entre individualisme et holisme en sociologie : le problème de l’objectivité des médiations de la pratique sociale », dans Jean-François Côté (dir.), Individualisme et individualité, Québec, Éditions du Septentrion, 1995, p. 263-326.
- 1996 « Le paradoxe de l’art dans la modernité », Interlopes, Revue de l’École des Beaux-Arts de Nantes, décembre, 7 : 20.
- 1996 « Le dilemme des sciences sociales dans la postmodernité : étudier et orienter la société, ou produire le social ? », dans Marcel Rafie (dir.), Les sciences humaines, état des lieux, Québec, Les Presses de l’Université Laval, p. 29-66.
- 1996 « La question de la démocratie. 1. La démocratie grecque », Cahiers de recherche du GIEP, Montréal, 44 : 37.
- 1996 « L’hypocrisie épistémologique des sciences sociales : construction critique de l’objet sociologique ou production technocratique du social », dans De la conception du social à la construction de l’objet sociologique, Actes du 3e Colloque étudiant inter-universitaire de sociologie, Québec, Les Presses de l’Université Laval, p. 1-22.
- 1999 « Présentation » et « La globalisation contre les sociétés. Par-delà l’échec circonstanciel de l’AMI : la portée historique de l’autonomisation du capital financier », dans Éric Pineault et Michel Freitag (dirs), Le monde enchaîné. Perspective sur l’AMI et sur la capitalisme globalisé, Québec, Nota bene, p. 7-34 et 231-318.
- 1999 « L’université aujourd’hui : les enjeux du maintien de sa mission institutionnelle d’orientation de la société », dans Gilles Gagné (dir.), Main basse sur l’éducation, Québec, Nota bene, p. 237-294.
- 2000 « Théologie et société. L’apport de la théologie à un nécessaire ‘oecuménisme des civilisations’ », dans Jean-Guy Nadeau (dir.), La théologie pour quoi ? pour qui ?, Montréal, Éditions Fides, p. 219-264.
- 2001 « La dissolution postmoderne de l’identité transcendantale : la dialectique du rapport entre l’identité individuelle et les formes de la participation sociale », dans P.-L. Assoun et M. Zafiropoulos (dirs), Les solutions sociales de l’inconscient, Paris, Éditions Anthropos, p. 73-138.
- 2001 « La liberté académique : défense d’un droit acquis ou obligation d’un engagement responsable ? », dans Julie Allard, Guy Haarscher, Maria Puigdela Bellacasa (dirs), L’université en question. Marché des savoirs, nouvelle agora, tour d’ivoire ?, Bruxelles, Éditions Labor, p. 224-356.
- 2003 « Exposé sur le totalitarisme », suivi d’une discussion avec Gilles Bourque et d’un débat avec les participants, Séminaires Fernand-Dumont, Département de sociologie de l’Université Laval, dans Gilles Gagné (dir.), L’antilibéralisme au Québec au XXe siècle, Québec, Nota bene, p. 235-290 et 291-345.
- 2003 « La dissolution systémique du monde dans l’univers virtuel : une critique ontologique et anthropologique », dans Bernard Miège et Gaëtan Tremblay (dirs), Communication, démocratie et globalisation, Tome 4 des actes du colloque international 2001 Bogues. Globalisme et pluralisme, Québec, Les Presses de l’Université Laval, p. 279-296.
- 2003 « De la Terreur au Meilleur des Mondes. Genèse et structure des totalitarismes archaïques », et « Globalisation et américanisation du monde : vers un totalitarisme systémique », dans Daniel Dagenais (dir.), Hannah Arendt, le totalitarisme et le monde contemporain, Québec, Les Presses de l’université Laval, p. 248-350 et p. 353-404.
- 2006 « La problématique écologique dans la perspective d’une sociologie critique de la postmodernité », et (avec Gilles Gagné), « Écologie et li-mythe de la postmodernité », dans Denis Duclos (dir.), Pourquoi tardons-nous tant à devenir écologistes ? Limites de la postmodernité et société écologique, Paris, L’Harmattan, p. 7-135 et p. 151-157.
- À paraître « L’émancipation. Réflexions sur la liberté et la justice à l’aube du XXIe siècle », dans Gaëtan Tremblay (dir.), ouvrage collectif.