Résumés
Résumé
La présente étude cherche à éclairer certains aspects sociologiques et politiques de l'augmentation de l'appui à la souveraineté du Québec au début de 1990. Exploitant des données anciennes et inédites, l'analyse vise à cerner le profil des néo-souverainistes et cherche à voir si leur conversion massive à l'option fondamentale du Parti québécois a entraîné l'élimination des clivages qui avaient départagé les partisans du OUI et du NON. Les résultats montrent que la progression de la thèse souverainiste est antérieure à l'échec formel de l'Accord du lac Meech et fait apparaître l'affaissement presque complet des différences socio-économiques entre souverainistes et fédéralistes au début de 1990. La grande mobilité de l'opinion des Québécois en matière de préférences constitutionnelles de même que l'orientation partisane (massivement libérale) et le profil socio-économique des néosouverainistes ressortent également de l'étude. Ces traits apparaissent comme autant de balises permettant d'apporter quelque lumière sur les fluctuations récentes de l'appui à la souveraineté au Québec.
Abstract
French Quebecers' support for sovereignty substantially increased early in 1990. This paper examines some sociological and political aspects of this significant shift toward sovereignty. Working with old and new data, the study shows that the increase of support for sovereignty occurred several months prior to the failure of the Meech Lake Accord. This work also demonstrates that the arrival of newcomers in the sovereignist camp almost completely eliminated the socio-economic cleavages that had separated sovereignists and federalists ten years before when a referendum on Quebec's sovereignty was held. The more or less permanent or ephemeral character of Quebecers' conversion to sovereignty is finally discussed in the light of results showing potential signs of weakness in the new sovereignist coalition.
Veuillez télécharger l’article en PDF pour le lire.
Télécharger