Résumés
Résumé
La théorie démocratique fait une large place à l'information. Elle veut, en effet, qu'un public bien informé des enjeux et des candidats à une élection soit en meilleure position pour effectuer des décisions rationnelles. De nos jours, le public québécois reçoit sans doute plus d'informations que jamais auparavant et la masse de ces informations lui vient des médias. Cette croissance de la place des médias a eu des répercussions importantes sur l'étude des élections et des processus démocratiques en général. Un des courants les plus vivants d'études en communication et en analyse des politiques porte sur le rôle de la presse comme agent déterminant l'ordre du jour politique, c'est-à-dire ce dont les gouvernants et les gouvernés discuteront.
L'hypothèse centrale prédit que les sujets sur lesquels les médias mettent l'accent seront ceux qui retiendront finalement l'attention du public. Les résultats d'études empiriques tendent à confirmer cette hypothèse. (KRAUS et DAVIS, 1976.) Il devient donc important d'étudier ce dont les médias nous entretiennent. On peut penser que ce rôle des médias est particulièrement important au moment où le citoyen doit prendre une décision immédiate, comme lors d'un référendum ou d'une élection. C'est d'ailleurs par les médias que les partis politiques tentent de faire connaître leur programme politique mais, comme une étude empirique de la campagne électorale de 1973 l'a bien montré, il y a une bonne différence entre les thèmes sur lesquels la presse met l'accent et ceux que les programmes des partis privilégient. (LATOUCHE, 1977: 12, tableau 5.) Il est bien possible cependant que ce soient les politiciens eux-mêmes qui centrent l'attention sur certains aspects de leur programme et que les médias ne soient que les relais de cette information. Quel que soit le rôle des médias dans la production de l'information, ce qui nous intéressera ici, c'est ce qu'ils diffusent.
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