Résumés
Résumé
Dans quelle mesure l'industrialisation du Québec, à la fin du XIXe siècle, constitue-t-elle un phénomène général lié à la révolution industrielle occidentale, et dans quelle mesure faut-il y voir des traits culturels spécifiques à la société globale québécoise ? Telle est l'interrogation de fond qui sert à l'analyse des travaux de la Commission royale d'enquête sur les relations entre le capital et le travail au Canada (1886-1889). Le changement technique et l'organisation du travail sont les deux paliers privilégiés dans l'analyse. D'une façon générale, la révolution industrielle implique le passage de l'artisanat à la manufacture, puis, de la manufacture à la fabrique. Cinq métiers seront particulièrement retenus pour l'étude du changement technique : tabac, chaussure, coton, tonnellerie, fonderie.
Par ailleurs, l'organisation du travail dans les fabriques rend compte du souci de la bourgeoisie capitaliste d'organiser la production et d'assurer la discipline.
Quant aux traits spécifiques de l'industrialisation au Québec, ils semblent devoir être rattachés au transfert technologique, à la structure économique, au brassage ethnique, à la dualité linguistique et culturelle entre les classes sociales et à l'intérieur du prolétariat, et au retard de l'appareil juridique québécois en matière de relations de travail.
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