Résumés
Résumé
Les Madelinots, au cours des deux dernières décennies, se sont préoccupés du développement économique de leurs îles. Ainsi le Centre social, la Chambre de commerce des Iles et le Conseil de comté ont fait des pressions à plusieurs reprises pour que soit amélioré le service de transport reliant les Iles au continent; le Centre social présenta un mémoire pour le développement du tourisme en 1957; la Chambre de commerce se préoccupa du développement économique en 1963. l Mais jamais ces pressions et ces recommandations ne reposèrent sur une étude systématique des possibilités et des besoins du milieu. Il s'agissait le plus souvent de solutions proposées par quelques leaders aux problèmes perçus dans le milieu.
La mise sur pied du Bureau d'aménagement de l'Est du Québec (B.A.E.Q.) amena l'établissement de « règles du jeu » nouvelles par rapport au développement. En effet, l'expérience-pilote d'aménagement du territoire et de développement régional supposait l'élaboration d'un plan, en collaboration avec la population, et la mise en application de celui-ci en instaurant un dialogue formalisé entre les représentants de la population et les administrateurs gouvernementaux.
Ce sont les organismes d'animation et de consultation mis en place par le B.A.E.Q. et la structure de consultation qui les a remplacés que nous allons étudier ici. Il s'agit en somme de décrire les cadres que l'on a imposés aux gens afin qu'ils se préoccupent plus systématiquement du développement en même temps que l'utilisation qui en a été faite. Nous allons d'abord voir de quelle façon, par l'intermédiaire du Conseil régional d'expansion économique de la Gaspésie et des Iles-de-la-Madeleine (C.R.E.E.G.I.M.), les Madelinots ont été amenés à participer à l'expérience-pilote d'aménagement du territoire. Nous présenterons ensuite les comités locaux et le comité de zone du B.A.E.Q. et le Conseil de développement du territoire des Iles-de-la-Madeleine.
Notre étude des organismes de participation et de consultation opère sur quatre variables principales: le rôle, la structure, les caractéristiques des membres et le champ fonctionnel de l'organisme. L'analyse des objectifs, du cadre opératoire, des personnes impliquées et des actions entreprises par ces organismes n'est cependant pas suffisante. Aussi devrons-nous considérer chacune de ces réalités dans ses aspects plus généraux, tant en elle-même que par rapport à son environnement. Ceci nous permettra, en conclusion, de procéder à une évaluation globale des structures d'animation et de consultation.