Résumés
Résumé
Je n'ai pas la prétention de formuler une synthèse des idéologies qui ont voulu définir la société québécoise entre 1850 et 1900. Trop de courants d'idées n'ont pas encore fait l'objet d'analyses minutieuses. Par ailleurs, trop de choses nous sont inconnues quant à l'histoire économique et sociale de cette période; pour une société comme celle-là, à prédominance rurale, il nous manque surtout des données sur les régions et les élites locales. L'idéologie est une définition explicite de la situation par les groupements, les classes surtout, qui y sont engagés; l'histoire des idées ne peut donc être reconstituée isolément. Non pas que les idéologies soient un quelconque reflet de la structure sociale. Elles en comblent plutôt les indéterminations, elles donnent cohérence, elles fixent des objectifs d'action. Elles sont partie prenante aux mécanismes sociaux. Pour comprendre les idéologies, il faut les saisir dans leur originalité et leurs structures propres; mais il faut aussi pouvoir déceler en quoi elles complètent et assument les autres variables d'un ensemble social.
Je voudrais donc simplement suggérer ici quelques hypothèses provisoires qui, axées sur les idéologies, n'en concernent pas moins, pour la période qui nous occupe, la société québécoise dans sa totalité.
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