Résumés
Résumé
Je n'ai pas la prétention de suivre ici une démarche sociologique rigoureuse. On attend d'un journaliste surtout des observations qui collent à la réalité quotidienne. Je voudrais tracer un portrait de la situation présente du chef religieux et ecclésiastique dans la société canadienne-française, à la lumière du phénomène de sécularisation que l'on a pertinemment relié au titre de ma communication.
Il faudrait s'entendre d'abord sur une définition du concept de pouvoir.
À quelque domaine qu'on l'applique, l'idée de pouvoir se prête en effet à des interprétations très différentes. J'hésite cependant à aborder ce problème de crainte de verser dans des considérations purement théoriques. Identifions pour l'instant le pouvoir religieux avec les chefs religieux et ecclésiastiques : il sera toujours temps d'élargir le débat. Nous avons connu dans notre milieu le chef religieux dans deux rôles principaux. Nous l'avons connu comme chef d'une société religieuse où il était l'autorité à peu près incontestée. Nous l'avons connu également comme chef social, comme guide exerçant souvent, dans des matières non directement reliées à la religion, une influence aussi grande sinon plus étendue que les chefs temporels eux-mêmes. Je voudrais, à la lumière de certains phénomènes récents de sécularisation, examiner comment se présente actuellement la situation du chef religieux sous chacun de ces deux aspects principaux.
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