Résumés
Résumé
Dans La crise de la culture, Hannah Arendt opère une analogie entre esthétique et politique, analogie qui ne sert pas tant à une esthétisation du politique qu’à souligner que, dans les deux sphères d’activité, ce qui est à l’oeuvre c’est la capacité humaine de jugement. Cette démonstration s’effectue en trois temps. D’abord, il s’agit de cerner la difficulté du politique dans le monde contemporain. Ensuite, il sera question du rôle de l’art dans les « sombres temps ». Enfin, le théâtre du monde sera distingué de la société du spectacle. Tout ceci permettra de comprendre le rôle du jugement dans la création d’une communauté politique diversifiée et fondée sur la parole persuasive.
Abstract
Hannah Arendt draws a parallel between aesthetics and politics. She does so not so much to aestheticize politics but to indicate that in both realms of human activity to judge is at play. Her analysis is threefold. First, she points out the difficulty of politics in the contemporary world. Then she goes on to discuss the role of arts in "hard times". Finally, she contrasts the world stage with the spectacle society. On the whole, this entreprise is aimed at explaining the role of judgement in the making of a diversified political community founded on persuasion.