Résumés
Résumé
Le sonagramme d’une consonne fricative sonore comporte d’ordinaire à sa base une barre de voisement souvent surmontée de formants également voisés. Or l’examen de spectres de consonnes fricatives sonores ne comportant aucune barre de voisement nous amène à nous interroger sur le caractère prépondérant de ce paramètre dans la distinction des consonnes fricatives entre sourdes et sonores. Dans cette optique, nous avons analysé un corpus de 1 790 consonnes fricatives dont 940 sourdes et 850 sonores produites par 4 sujets francophones de Montréal. À partir de mesures acoustiques, la durée de la barre de voisement a été mise en relation avec la durée de la consonne et celle de la voyelle précédente, deux paramètres pouvant contribuer à la distinction recherchée. Les résultats montrent que, si la présence d’une barre de voisement est un indice majeur, les autres paramètres ne sont pas non plus sans importance, le poids relatif de chacun de ces indices variant selon la position du segment dans la syllabe et dans la phrase.
Abstract
On a sonagram, a voiced fricative consonant usually shows a voice bar at the bottom of its spectrum and, in many cases, some formants, voiced as well. But one can often see spectra of voiced fricatives without any voice bar. This is the reason why we questioned the predominance of the voice bar as a cue for the distinction between voiced and voiceless fricatives by analysing a big material. 1,790 fricatives including 940 voiceless and 850 voiced were pronounced by 4 French speaking informants born and living in Montreal. On the basis of acoustic measurements, the duration of the voice bar was compared to the duration of the whole consonant and the duration of the preceding vowel. The results show that, if the voice bar is a major cue, the other cues are not without importance, the relative weight of each of them varying according to the place of the consonant in the syllable and in the sentence.
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