Résumés
Résumé
Bien que les disparitions forcées soient souvent associées aux anciens régimes répressifs latino-américains, elles se produisent encore aujourd’hui, et ce, dans le monde entier et dans divers contextes. En plus de servir de stratégie d’oppression politique, elles sont utilisées dans le contexte de conflits armés, dans le cadre de mesures antiterroristes, lors de transferts transnationaux, ou encore dans un contexte migratoire. Dans cet article, il est proposé de passer en revue les conceptions traditionnelles concernant cette violation odieuse des droits de la personne et de traiter de ce que certaines personnes appellent les nouvelles formes de disparitions forcées. L’auteur se questionne notamment sur les caractéristiques communes des disparitions forcées du passé et du présent, ainsi que sur la façon dont cela devrait nourrir les débats contemporains sur le sujet. Il aborde aussi les apports du Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ainsi que les obligations étatiques en la matière. Il en ressort que l’interdiction de ce crime est une norme de jus cogens et que les États ont une obligation erga omnes de le prévenir et de le sanctionner, sans limite spatiale ou temporelle. Il conclut avec un appel à la communauté internationale à lutter contre l’impunité et à soutenir les victimes de disparitions forcées et leurs proches.
Abstract
While enforced disappearances are often associated with former Latin American repressive regimes, they still occur today, all over the world and in a variety of contexts. In addition to serving as a strategy of political oppression, they are used in the context of armed conflict, anti-terrorism measures, transnational transfers, and migration. This paper proposes to review traditional understandings of this odious violation of human rights and to address what some people call the new forms of enforced disappearance. In particular, the author questions the common characteristics of past and present enforced disappearances, and how this should fuel contemporary debates on the subject. He also discusses the contributions of the United Nations Working Group on Enforced Disappearances as well as state obligations in this regard. It is shown that the prohibition of this crime is a norm of jus cogens and that States have an erga omnes obligation to prevent and punish it, which has neither spatial nor temporal limits. It concludes by calling the international community to fight against impunity and to support the victims of enforced disappearances and their relatives.
Resumen
Si bien las desapariciones forzadas se asocian a menudo con los antiguos regímenes represivos latinoamericanos, siguen produciéndose hoy en día, en todo el mundo y en diversos contextos. Además de servir como estrategia de opresión política, se utilizan en el contexto de los conflictos armados, las medidas antiterroristas, los traslados transnacionales y la migración. Este artículo se propone revisar las concepciones tradicionales de esta repugnante violación de los derechos humanos y abordar lo que algunos llaman las nuevas formas de desapariciones forzadas. En particular, el autor se pregunta por las características comunes de las desapariciones forzadas del pasado y del presente y cómo esto debería informar los debates contemporáneos sobre el tema. También analiza las intervenciones del Grupo de Trabajo de la Naciones Unidas sobre Desapariciones Forzadas y las obligaciones de los Estados en este ámbito. Se constata que la prohibición este delito es una norma de jus cogens y que los Estados tienen una erga omnes obligación de prevenirlo y castigarlo, que no tiene límites espaciales ni temporales. Concluye con un llamamiento a la comunidad internacional para que luche contra la impunidad y apoye a las víctimas de las desapariciones forzadas y a sus familiares.