Résumés
Résumé
S’inspirant des écrits du philosophe italien Antonio Gramsci et du courant néo gramscien de relations internationales, cet article examine les interventions militaires entreprises au cours de l’année 2011 par les États occidentaux (et avalisées par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies) en Libye et en Côte d’Ivoire. Il étaye la proposition selon laquelle l’une des fonctions fondamentales du droit international et de l’idéologie « droits-de-l’hommiste » est de légitimer ce type d’interventions militaires entreprises par les États – et principalement celles des États occidentaux – afin de défendre ce que ceux-ci considèrent comme étant leurs intérêts. Cette légitimation, qui se perçoit par la constitution du « consentement spontané » des différents acteurs du système international à l’endroit de l’ordre établi, est un moment constitutif de l’« hégémonie » occidentale et a comme effet de réduire la contestation face aux actes de coercition qui sont commis à travers le monde contre les groupes subalternes afin de défendre les intérêts des groupes dominants de la société internationale.
Abstract
Drawing on the works of Italian philosopher Antonio Gramsci and neo-Gramscian international relations theory, this article examines the 2011 military interventions in Libya and the Ivory Coast by the West (and authorized by the United Nations Security Council). It posits that the primary function of international law and of “human rightist” ideology is to legitimize such State actions—especially those of Western States—to defend what they perceive to be their own interests. This legitimation, which is manifested by the “spontaneous consent” of different actors of the international system to the established order, is a constitutive moment of Western “hegemony” and has reduced opposition to the use of coercion against subaltern groups around the world to protect the interests of the dominant groups of the international society.
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