Résumés
Résumé
Une majorité de déclarations d’États au Conseil de sécurité affirme qu’Israël avait « le droit légitime de se défendre » en riposte à l’attaque du Hezbollah le 12 juillet 2006, mais que « sa réaction était disproportionnée ». L’ampleur avec laquelle les États ont fait référence au droit de légitime défense contre une attaque somme toute limitée interpelle. L’auteur analyse les différentes acceptions de la formule que les États ont utilisée et leur validité en droit. Tout en montrant que l’invocation de la légitime défense n’est pas correcte en l’occurrence, il soutient que cette formule risque d’être réutilisée en exposant les tentations pour les États de recourir à celle-ci dans un contexte de « guerre contre la terreur ».
Abstract
The majority of declarations by States at the UN Security Council have stated that Israel had a “right to self-defense” in response to the Hezbollah’s attacks on July 12th 2006 but that, however, its “reaction was disproportionate”. The breadth with which the States have made reference to the right of self-defense against, by and large, fairly restrained attacks is stricking. The author analyses the different meaning of the formulation which States have used as well as their validity in law. While establishing that the invocation of self-defense is not accurate in the circumstances, he stresses that this formulation may be used in the future by setting out that States may be tempted to resort to this formulation in the context of the “war against terror”.