Résumés
Résumé
Le syndrome de l’imposteur est un phénomène se caractérisant par des sentiments d’inauthenticité et de fraude chez des personnes performantes et méritantes. Notre recherche propose d’interroger la présence de ce phénomène auprès d’une population d’étudiant·e·s de master d’origine maghrébine et d’examiner le rôle du racisme vécu, via les micro-agressions racistes, et du stress minoritaire sur ces sentiments d’imposture. Une méthodologie quantitative, via un questionnaire en ligne composé de plusieurs échelles de mesure validées dans la littérature a été utilisée. Via des analyses descriptives, nous avons pu démontrer une forte présence de hauts niveaux de syndrome de l’imposteur dans notre échantillon (62,9 %). Nos analyses inférentielles indiquent que des sous-dimensions du racisme vécu et du stress minoritaire viennent augmenter les sentiments d’imposture chez les étudiant·e·s de master d’origine maghrébine. Ces résultats nous amènent à discuter non seulement l’importance d’inscrire l’étude du syndrome de l’imposteur dans les contextes sociétaux dans lesquels grandissent et étudient ces jeunes d’origine étrangère mais également les pratiques pour favoriser l’inclusion et le bien-être de ces étudiant·e·s dans nos universités.
Mots-clés :
- syndrome de l’imposteur,
- parcours académique,
- micro-agressions racistes,
- stress minoritaire,
- première génération
Abstract
Impostor syndrome is characterized by feelings of inauthenticity and illegitimacy among high-achieving and deserving individuals. Our study set out to determine the prevalence of this phenomenon within a population of master’s students of Maghrebi origin in Belgium and France. We considered the impact of racism as experienced through micro-aggressions and minority stress, as well as the influence of gender and first-generation status on perceptions of not belonging. Our quantitative methodology used an online questionnaire incorporating multiple rating scales that had previously been tested in the literature. Descriptive analysis allowed us to demonstrate the widespread presence of high levels of impostor syndrome among the individuals in our sample (62.9%). Meanwhile, inferential analysis shed light on how underlying factors—the experience of racism and minority stress—exacerbated impostor syndrome among master’s students of Maghrebi origin. However, we found that neither first-generation status nor gender played a statistically significant role. Our findings highlight the importance of addressing the issue of impostor syndrome within the social contexts of young people with an immigrant background, along with considering the need for introducing measures to promote the inclusion and well-being of such students at French and Belgian universities.
Keywords:
- impostor syndrome,
- academic careers,
- racist micro-aggressions,
- minority stress,
- first-generation students
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