Résumés
Résumé
À travers l’exemple du candomblé brésilien, cet article vise à mettre en lumière, dans la mouvance de la pensée durkheimienne, le fait que c’est bel et bien du groupe — de son savoir traditionnel et de sa mémoire collective — que l’individu reçoit son être et son identité, dans la fête communionnelle. Dans un tel processus de construction identitaire, les conflits internes du groupe, ses rapports de force, ses enjeux de pouvoir et ses structures de domination cèdent en quelque sorte le pas à ce que Durkheim appelle la « réfection morale » du groupe, au moyen de rituels qui confortent et régénèrent la substance du lien social. La fête, la danse, la transe révèlent au fidèle une identité collective dont la profondeur rejette au second plan les distinctions sociales et les différences de classes qui se manifestent au coeur du groupe et dans la société globale. Ce sont des rites de renouveau, de régénérescence, qui signifient et réactivent une sorte de jeunesse primordiale, d’éternelle jouvence de l’humanité.
Abstract
Through the example of Brazilian candomblé, this article seeks to highlight, within the sphere of Durkheimian thought, the fact that it is truly from the group—through the group's traditional knowledge and collective memory—that individuals derive their being and identity, in the communional celebration. In such a process of construction of identity, the group's internal conflicts, relationships of strength, power interactions and dominance structures yield as it were to what Durkheim termed the moral reconstruction of the group, through rituals that reinforce and regenerate the substance of the social link. Celebration, dance and trance reveal to devotees a collective identity of such depth that social distinctions and class differences exhibited within the group and society as a whole become of secondary importance. These are rites of renewal and regeneration which signify and reawaken a sort of primordial youth, an eternal fountain of youth for humanity.
Resumen
A través del ejemplo del candomblé brasileño, este artículo subraya, en el movimiento del pensamiento durkheimiano, el hecho que es del grupo—de su saber tradicional y de su memoria colectiva—que el individuo recibe su ser y su identidad en la fiesta de comunión. En tal proceso de construcción de identidad, los conflictos internos del grupo, sus relaciones de dominación, sus conflictos y sus estructuras de poder ceden en cierto modo en importancia a lo que Durkheim llama la "refección moral" del grupo, por medio de rituales que confortan y regeneran la substancia misma del lazo social. La fiesta, la danza y el trance revelan al fiel una identidad colectiva tan profunda como para relegar a segundo plano las distinciones sociales y las diferencias de clases que se manifiestan en el seno del grupo y en la sociedad global. Son ritos de renacimiento, de regeneración, que significan y reactivan una especie de juventud primordial, de eterna juventud de la humanidad.
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