Résumés
Résumé
Il est devenu banal de discourir sur la crise de « l’État providence », qui se développerait conjointement à la crise économique. Il n’est pourtant pas évident que l’on ait aujourd’hui des alternatives crédibles au système de protection sociale et d’action sociale développé depuis trente ans et dont il paraît difficile de se passer. Les influences du retour du libéralisme sur l’action sociale sont plus impressionnantes dans leur énoncé que dans leur réalité. Toutefois, les pratiques nouvelles induites par le développement du chômage et de la pauvreté (pratiques d’insertion économique et pratiques de minimum garanti) introduisent peu à peu un infléchissement assez substantiel dans l’action sociale, ses finalités, ses méthodes, ses références. Cet infléchissement n’est-il qu’un aménagement du « Welfare » ou est-il l’amorce d’un véritable virage néo-libéral ? Cela paraît encore, pour le moment, indécidable.
Abstract
Talking about the Welfare State crisis that goes part and parcel with economic crisis has become trite. But it is not at all evident that credible alternatives exist to present systems of social protection and social intervention which have evolved over the past thirty years and which seem difficult to do without.
The influence of the return of liberalism on social intervention is more impressive in theory than in reality. However, practices induce by deepening unemployment and poverty (such as economic integration or reintegration and measures like minimum guarantees) gradually bring about fairly substantial shifts in social intervention, its aims, methods and reference points. Is this shift merely a "rearrangement" of "welfare" or is it indeed the beginning of a real neoliberal turn? The answer to this question for the moment remains elusive.
Resumen
Ya ha llegado a ser banal el discurrir sobre la crisis del "Estado benefactor", que acompañaría la crisis económica. No está claro, sin embargo, que existan hoy en día alternativas válidas al sistema de protección social desarrollado en los últimos treinta años, y del cual parece difícil liberarse.
El impacto del retorno al liberalismo sobre la acción social es más impresionante en su enunciado que en la realidad. Las nuevas prácticas de inserción económica y de ingreso mínimo garantizado inducidas por el desarrollo de la cesantía y de la pobreza modifican, sin embargo, lenta pero sustancialmente, la acción social, sus fines, sus métodos y sus referentes. Y estos cambios, ¿se limitan a una adaptación del Estado-benefactor, o son el bosquejo de un viraje neo-liberal real? Por el momento, no parece posible responder.