Résumés
Summary
Over the last two decades, Swedish capital has undergone a rapid internationalization. This has presented a significant challenge to the distinctive nature of the Swedish economy in general and its employment relations system in particular. A key question arising is: to what extent, and in what ways, are Swedish multinationals influenced by the distinctiveness of the country of origin in the way they manage their international workforces? We investigate these issues through examination of data gathered from a mini-case study of a large Swedish multinational. We show how the firm has adopted practices experienced in its foreign operations and deployed these throughout the corporation. This process has eroded, though not removed, the influence of the Swedish system on employment relations in the multinational, with the British and American systems appearing to exert a growing influence. We explain the findings with reference to managerial perceptions of the strengths and weaknesses of different “national business systems.”
Résumé
Au cours des deux dernières décennies, les capitaux suédois ont connu une internationalisation rapide, créant ainsi en général un défi significatif au caractère distinctif de l’économie suédoise et au système de relations industrielles en particulier, incluant son système centralisé d’autorégulation.
La présence conjointe du caractère hautement internationalisé des capitaux suédois et du caractère distinctif du système d’affaires interne fait en sorte que les multinationales suédoises constituent une intéressante étude de cas de la façon dont ces multinationales sont enchâssées dans leur culture d’origine et sont façonnées par cette dernière. Dans quelle mesure et de quelles façons ce caractère distinctif du pays d’origine influence-t-il les multinationales dans la manière dont elles gèrent leur main-d’oeuvre à l’international ? Comment cet effet d’origine a-t-il évolué au fur et à mesure que l’investissement étranger s’accroissait ? En particulier, comment cet effet s’est-il détérioré suite à l’adoption de pratiques empruntées à d’autres systèmes de relations industrielles ?
Nous avons étudié ces enjeux en procédant à une analyse des données recueillies d’une mini-étude de cas d’une grande multinationale suédoise. L’étude de cas a nécessité la conduite d’entrevues en profondeur auprès de répondants au siège social en Suède et dans les succursales en Belgique et au Royaume-Uni. L’analyse porte sur deux aspects de la relation d’emploi, en l’occurrence, la gestion du rendement et la formation des cadres. Elle montre comment l’entreprise a adopté des pratiques qui avaient cours dans ses activités à l’étranger et qu’on retrouve maintenant à l’échelle de l’entreprise. Ce processus a miné, sans la supprimer cependant, l’influence qu’exerce le système suédois des relations industrielles au sein de la multinationale, alors que les systèmes britanniques et américains semblent avoir une influence croissante.
Ces conclusions s’expliquent par une référence aux perceptions que les dirigeants se font des forces et des faiblesses de certains systèmes d’affaires nationaux et elles se retrouvent dans un ensemble de travaux sur les multinationales qui montrent que beaucoup de ces entreprises s’engagent dans un processus que nous qualifions de « diffusion inversée ». C’est un processus qui implique la diffusion des pratiques en prenant comme départ les succursales à l’étranger et comme point de chute le pays d’origine : un concept que cet essai élabore sous quatre aspects.
Dans un premier temps, nous maintenons que la nature des pratiques que les multinationales suédoises cherchent à diffuser de leurs succursales à l’étranger (la substance du processus d’inversion) se trouve largement influencée par les perceptions que les dirigeants se font des faiblesses des systèmes et des pratiques qui ont cours dans le pays d’origine en tant que la base des opérations à l’international.
Dans un deuxième temps, l’érosion de l’effet du pays d’origine est reliée au moment et au stade de l’internationalisation. Dans un troisième temps, nous faisons une distinction entre la diffusion inversée interne et externe, la première en référant aux pratiques qui ont cours dans les succursales étrangères elles-mêmes, avant de connaître une certaine diffusion dans le pays d’origine. La dernière renvoie à des pratiques identifiées dans un système plus large d’entreprises, où une multinationale possède des unités d’affaires plutôt que dans les opérations mêmes d’une entreprise en particulier. Enfin, nous montrons comment des influences à la fois nationales et organisationnelles façonnent les conséquences d’une diffusion inversée en soutenant que ces deux ensembles de facteurs sont intimement liés. Les implications d’un tel phénomène sont soulignées en considérant les employeurs, les employés et les décideurs publics.
Resumen
A lo largo de las dos útimas décadas, el capital sueco ha experimentado una rapida internacionalización. Esto ha planteado un reto a la naturaleza distintiva de la economía sueca, en general, y de su sistema de relaciones de trabajo, en particular. Una cuestión crucial se presenta : con que amplitud y de qué manera las multinacionales suecas son influenciadas por las caracteristicas distintivas del país de origen, respecto a la manera en que ellos conducen su fuerza de trabajo internacional ? Nosotros investigamos esta problematica mediante el analisis de los datos recopilados con un mini-estudio de caso en una gran multinacional sueca. Se muestra cómo la firma ha adoptado practicas experimentadas en sus operaciones en el extranjero y las ha desplegado en toda la corporación. Este proceso erosiona pero no élimina la influencia del sistema sueco de relaciones de trabajo en la multinacional, mientras que los sistemas britaco y americano parecen ejercer une influencia creciente. Son explicados también los resultados sobre las percepciones de los directivos respecto a las fuerzas y debilidades de los diferentes « sistemas nacionales de negocios ».
Parties annexes
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