Résumés
Abstract
It is widely beleived that both economic security and management policies that foster employee trust increase the willingness of employees to be flexible with respect to work practices and to accept economic policies that foster competition in product markets. These claims, however, rest either on fairly indirect evidence — an apparent association between the presence in countries of institutions that provide economic security and betterperformance on one or another macroeconomic indicator— or on a series of generally sketchy case studies. In this article relevant data are analyzed from a representative sample of pulp and paper industry employees in Canada. The results provide only weak support for claims with respect to the effects of employment security and trust, thus suggesting some modifications to the standard interpretation.
Résumé
Un argument veut qu'une clause de sécurité d'emploi améliorera probablement la productivité de deux grandes façons. D'abord, à l'intérieur de l'organisation, les employés non inquiets quant à l'avenir de leurs emplois auront plus tendance à faire confiance à leurs employeurs et à coopérer lors de l'implantation de changements techniques, incluant la réorganisation du travail. De façon opposée, les employés craignant leur mise à pied ou leur licenciement déploieront des efforts considérables pour se protéger dans de telles situations. Ils chercheront à établir des marchés internes de travail qui limitent la discrétion de l'employeur de plusieurs façons comme, par exemple, l'établissement de règles d'ancienneté appliquées de façon rigide en cas de promotions et de mises à pied ou licenciements. Ensuite, à la lumière de l'expérience suédoise, on prétend que les employés qui ont une sécurité d'emploi opposent moins de résistance à la restructuration industrielle et même la favorisent.
On présente deux sortes de preuves au soutien de l'idée que la sécurité d'emploi accroît la flexibilité efficiente à l'intérieur des entreprises. D'abord, on compare la performance économique générale de ces pays où l'on retrouve plus ou moins de sécurité d'emploi, en particulier l'Amérique du Nord et le Royaume-Uni versus l'Allemagne, le Japon et la Suède. Ensuite, il existe des études de cas d'entreprises nord-américaines qui accordent la sécurité d'emploi et dont on croit qu'elles performent mieux que la moyenne. Mais aucun de ces deux types de preuve n'est satisfaisant. Les comparaisons de performance macroéconomique entre pays sont hautement indirectes.
Les études de cas, pour leur part, sont très anecdotiques. L'hypothèse de l'effet de la sécurité d'emploi sur la restructuration est surtout basée sur l'expérience suédoise. Mais jamais n'a-t-on présenté de preuve de l'enthousiasme des Suédois pour la restructuration.
Nous utilisons ici un ensemble de données qui permet une vérification plus directe des effets de la sécurité d'emploi sur les attitudes eu égard à la flexibilité. Comme partie de l'Étude sur la population active de 1992, 552 employés de l'industrie canadienne des pâtes et papier furent interviewés sur leurs expériences de mise à pied, sur leur degré d'insécurité perçue envers leurs emplois, sur la qualité de leurs relations du travail et sur leurs attitudes envers le changement technologique, les coupures salariales pour préserver les emplois, la concurrence internationale et la nécessité de subventions pour sauver des emplois. Ces données contiennent également une information détaillée sur les occupations qui varient selon que les qualifications qui y sont attachées sont transférables. Dans l'industrie du papier, il est probable que les gestionnaires, les professionnels et les employés d'entretien possèdent des qualifications qui sont en demande par d'autres employeurs, incluant des employeurs en dehors de leur propre industrie.
Les opérateurs, pour leur part, travaillent à l'intérieur de lignes rigides de progression rendant leurs qualifications moins transférables. Les employés de centrales d'énergie sont à mi-chemin en ce qu'ils travaillent également à l'intérieur de lignes de progression mais détiendraient normalement une carte de compétence qui leur conférerait une certaine transférabilité. Telle transférabilité de qualification peut être considérée comme une autre source de sécurité d'emploi.
Nous avons analysé les données en utilisant la régression hiérarchique destinée à vérifier la présence de séquences d'effets. Ainsi, par exemple, cette méthode vérifie la présence d'un effet résiduel de la sécurité d'emploi sur les attitudes envers la flexibilité à travers la qualité des relations du travail et le degré de confiance envers les employeurs.
Nos principaux résultats sont : (1) ni l'expérience de la mise à pied ni la probabilité d'être mis à pied ou de devenir chômeur n'a d'effet direct ou indirect sur les attitudes de flexibilité; (2) les perceptions sur la qualité des relations du travail influencent les attitudes envers la technologie, l'acceptation de coupures salariales et l'acceptabilité de subventions pour aider les entreprises en difficulté, et (3) il n'y a pas de différence dans les attitudes des différentes catégories occupationnelles de cols bleus, les gestionnaires et les professionnels ont les attitudes les plus flexibles.
En général, les résultats ne supportent aucunement la prétention qui veut que l'expérience ou la menace du chômage mène à une plus grande inflexibilité. Les résultats suggèrent cependant une certaine influence de la mobilité occupationnelle potentielle sur les attitudes de flexibilité. La plupart des gestionnaires et des professionnels possèdent des qualifications relativement transférables. Les plus instruits et les jeunes ont aussi fait preuve d'attitudes de flexibilité et ils sont généralement plus mobiles. Les résultats confirment également que la qualité des relations du travail influence la flexibilité.
Resumen
Es comùnmente reconocido que la segundad economica y las polìticas administrativas que fomentan la confianza de los trabajadores, ambas, aumentan la disponibilidad de los trabajadores a ser flexibles en cuanto a sus horarios de trabajo y otras condiciones del mismo que permiten una mejor competitividad en los mercados internacionales. Estas suposiciones, sin embargo, se apoyan en pruebas indirectas, - la aparente relacion entre las organizaciones nacionales de proteccion y seguridad economica en ciertos paìses y la mejor eficiencia de los trabajadores asì como su mejor flexibilidad al cambio -, o en una série de estudios de dudosa calidad. La informaciòn en este articulo fue analizada de un muestreo representativo de los empleados de la industria del papel en Canada. Los resultados producen solamente un soporte muy ligero ha aquellos que pretenden que los efectos de la seguridad economica y la confianza tienen algùn efecto en las relaciones obrero-patronales, lo que sugiere una modificaciòn del modelo standard de interpretaciòn.
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