Résumés
Abstract
This paper reviews the features and objectives of privatization in the UK. The centrality of labour management and industrial relations objectives to the programme are outlined, with particular attention to the capacity of privatization to reduce political influences on pay détermination and to encourage labour-shedding improvements in efficiency. The paper than considers the available evidence of the effects of privatization on pay and employment. It is found that pay levels have registered above-average increases since privatization. The evidence on employment reductions is more mixed. It is argued that greater product and labour market competition are necessary if the predicted effects of privatization are to be fully realized.
Résumé
Les différentes formes de privatisation ont été d'une importance immense au Royaume-Uni dans les années 80 et 90. Cependant, peu d'études ont été réalisées par les spécialistes en relations industrielles sur les effets de telles privatisations sur les relations industrielles. La plupart des travaux effectués sont des études de cas de différentes formes d'entreprises ou d'industries particulières. Il est alors difficile d'estimer les résultats typiques qui en découlent. De plus, ils ont surtout visé les accommodements en négociation collective et les styles de gestion en relations industrielles. Peu d'analyses ont été réalisées sur l'effet de la privatisation sur la rémunération et l'emploi.
Nous identifions ici différentes formes de privatisation, mais nous en retenons trois plus en profondeur : le changement de propriétaire, la déréglementation et la sous-traitance des services publics. Les objectifs de cette privatisation sont nombreux et incluent une préoccupation idéologique de limiter le rôle de l'État, une préoccupation économique d'améliorer l'efficacité et d'encourager la culture de l'entreprise et, finalement, une préoccupation électoraliste de support accru des gouvernements et des politiques de droite. Les objectifs ont certes varié dans le temps mais, de façon constante, ceux visant les relations industrielles ont été d'importance majeure.
La privatisation réduirait d'une part la signification politique de la définition de la rémunération dans les industries d'État et d'autre part, les pouvoirs des syndicats du secteur public. Les niveaux de rémunération seraient alors établis en fonction du marché. Les critiques syndicales ont craint que cela exercerait une pression à la baisse sur la rémunération. Quant aux objectifs visant l'efficacité et les pratiques de travail, les critiques gouvernementales des organisations du secteur public prétendent que des pratiques restrictives existent vu l'absence de pression du marché du capital, vu le peu de motivation de la haute direction d'augmenter l'efficacité et vu l'inexistence des pressions du marché des produits considérant la position monopolistique et réglementée de plusieurs de ces organisations. La privatisation et la déréglementation provoqueraient alors un certain nombre de pressions sur ces organisations pour qu'elles réforment leurs pratiques de travail et qu'elles améliorent leur productivité.
Nous examinons ensuite si la privatisation a eu ces résultats espérés sur l'emploi et sur la rémunération en passant en revue les principales études produites en ce domaine autant par des économistes que par des gens de relations industrielles. Même s'il y a un peu de preuves anecdotiques de la réduction de la rémunération par des nouveaux propriétaires privés, la preuve prépondérante suggère des hausses de niveau moyen de rémunération plus grandes dans les entreprises privatisées que dans les firmes publiques et dans le secteur privé pris dans son ensemble. De plus, il y a quelques preuves à l'effet que la proportion de revenus d'entreprises dépensés en salaires a diminué juste avant et après le transfert de propriétaire.
On peut observer plus clairement une croissance plus lente des salaires relatifs et même des réductions de salaires et d'avantages lorsque les organisations sont sujettes à une concurrence croissante sur le marché des produits : à preuve, la concurrence obligatoire dans l'octroi des contrats de services publics. Même là cependant, on peut exagérer les conclusions. En effet, dans ces cas, les données indiquent qu'en une minorité de cas, la rémunération et les avantages ont été réduits. En somme, l'ensemble des données suggère que les ajustements aux coûts du travail par ces entreprises du secteur privé et celles du secteur public nouvellement confrontées à la concurrence ne sont pas causés par des changements dans les niveaux de rémunération.
Les données indiquent également peu de différences entre le secteur privatisé et le secteur public quant à la prolifération d'un système de rémunération relié à la performance. Cependant, on note de grandes augmentations dans les niveaux de rémunération des haut dirigeants et des directeurs des entreprises privatisées. Les données indiquent clairement la présence importante de réformes de pratiques de travail dans les entreprises privatisées.
Mais, la preuve de leur incidence importante sur les réductions du facteur travail est moins claire. Quelques entreprises ont connu des baisses drastiques d'emploi immédiatement après la privatisation alors que d'autres ont à peu près maintenu leur niveau d'emploi. Dans un certain nombre d'autres cas, l'emploi a crû. Cependant, il y a présence substantielle de réduction d'emploi lorsque ces entreprises demeurent propriété publique.
On peut certes prétendre que ces réductions étaient nécessaires pour préparer la privatisation mais on peut se demander, de façon empirique, si telles politiques de réduction de travail faisaient effectivement partie du processus de privatisation. D'ailleurs les plus importantes baisses d'emploi dans les années 80 sont survenues dans les organisations du secteur public où la privatisation n'était aucunement planifiée. La preuve est beaucoup plus claire quant au lien entre concurrence accrue et réduction d'emplois. II faut identifier un certain nombre de difficiles problèmes méthodologiques dans l'identification des effets de la privatisation, notamment l'identification de groupes contrôle adéquats lorsque les firmes privatisées sont des fournisseurs monopolistiques. En somme, la croyance que la privatisation va mener directement à des changements en relations du travail doit être rejetée, étant trop facile. Les réactions organisationnelles aux changements dans l'environnement externe sont en toute probabilité plus complexe que ce que peuvent penser les tenants de la privatisation. De plus, lorsque les gouvernements sont hostiles à l'entreprise publique, comme au Royaume-Uni, la propriété publique peut constituer une contrainte plus puissante sur la croissance des salaires et une force plus grande sur la réduction de l'emploi que la propriété privée. Finalement, le marché du travail peut être un déterminant plus puissant des résultats de la privatisation que ce que pensent les tenants de cette école qui portent plus leur attention sur le capital et sur les marchés des produits.
Resumen
Este documento présenta los objetivos y caracterìsticas del movimiento de privatizaciòn en el Reino Unido. La centralidad de la administraciòn patronal y los objetivos del programa concernientes a las relaciones industriales son descritos. La capacidad del movimiento de privatizaciòn de reducir la influencia polìtica sobre la determinaciòn del salario y de fomentar la creaciòn de nuevas amilioraciones a la eficacia son discutidas en este documento. El documento después considéra la evidencia disponible sobre los efectos de la privatizaciòn en el salario y el empleo. Fue encontrado que los nivelés de salario sufrieron en general aumentos mas alla de la média durante el periodo después la privatizaciòn. La evidencia en cuanto a la reducciòn del empleo es mas mixta. Se argumenta que la competiciòn del mercado, cada vez mas importante, es necesaria si se quieren obtener todos los efectos esperados de la privatizaciòn.