Résumés
Abstract
The present study utilized a stressor-strain framework to understand physician militancy in Canada. Data were collected from 2,584 physicians in 1986 using questionnaires. Four militant attitudes or activities were considered: approval of binding arbitration in the event of deadlocks in fee negotiations with governments, approval of withdrawal of services in the event of inadequate income settlements, approval of the reconstitution of medical associations as labour unions, and whether they had participated in an organized job action involving withdrawal of services.
Résumé
Il résulte de l'introduction d'un système national de soins de santé au Canada un conflit régulier et croissant entre la profession médicale, les différents niveaux de gouvernement et d'autres acteurs politiques. Le cœur de ce conflit portait d'abord sur le contrôle des affaires médicales. Les médecins ont défendu leur autonomie face à ce qu'ils percevaient comme une intrusion gouvernementale non justifiée dans les affaires médicales.
La présente étude utilise un cadre que nous appellerons « agents stressants-tensions » pour mieux comprendre le militantisme des médecins au Canada. Le modèle de recherche comprend cinq types de variables antécédentes : les caractéristiques démographiques individuelles (v.g., âge et année d'obtention du diplôme), les caractéristiques de la pratique médicale (v.g., lieu de pratique, heures travaillées par semaine, spécialiste ou généraliste), les facteurs de stress au travail (v.g., formules à remplir, délai d'entrée des patients à l'hôpital), la satisfaction au travail (v.g., relations avec les patients, conditions de travail, temps disponible pour la vie personnelle et familiale) et la satisfaction professionnelle (v.g., si les médecins sont en perte de vitesse économiquement, évaluation globale du système de santé dans leur province).
Nous avons considéré quatre attitudes ou activités de militantisme : l'approbation de l'arbitrage obligatoire en cas de blocage lors de la négociation des tarifs avec le gouvernement, l'approbation d'arrêt de service à l'occasion d'ententes sur les revenus inadéquates, l'approbation du retour des associations médicales au statut de syndicat et la participation à une action concertée impliquant le retrait des services.
La collecte de données s'est fait par questionnaires en 1986 auprès de 2 584 médecins. Nous avons bâti un échantillon représentatif de médecins dans chacune des dix provinces. Près de 10 % des répondants étaient féminins. Suite à un rappel, le taux de réponse a atteint près de 70 %. Lorsque nous avons examiné l'information descriptive, les médecins canadiens, comme groupe professionnel, n'endossaient pas des positions militantes ni n'étaient prêts à recourir à l'action militante pour faire avancer leur cause. Les médecins désapprouvaient de reconstituer leurs associations médicales en syndicat ainsi que le retrait de leurs services. Moins de 20 % des répondants ont surfacturé et près de 20 % ont retiré leurs services au public en général. La plupart étaient inactifs à l'intérieur de leurs associations et ils approuvaient l'arbitrage obligatoire en cas de différends avec le gouvernement sur leurs revenus.
Des analyses de régression multiple hiérarchique ont été effectuées pour établir le pouvoir explicatif des cinq ensembles de prédicteurs. Les ensembles ont été entrés dans l'ordre indiqué dans le modèle de recherche. Nous avons trouvé un support empirique au modèle. Chaque ensemble de prédicteurs avait une relation unique et significative avec la plupart des mesures de militantisme chez les médecins. Les médecins se disant plus stressés et moins satisfaits exprimaient des points de vue plus militants.
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