Résumés
Abstract
This paper uses certification data from the province of Nova Scotia to provide further evidence that convergence of industrial relations Systems between the U.S. and Canada is far from unavoidable. Contrary to arguments advanced by Troy, private sector organizing in Canada, even when operating under a U.S.-style legal environment, remains remarkably robust, posting a win rate of 68 percent over a ten-year period with no evidence of longitudinal decline. Furthermore, there is compelling evidence that international unions are unable to match the organizing performance of their Canadian counterparts.
Résumé
Nous utilisons des données sur l'accréditation dans la province de la Nouvelle-Ecosse pour établir que la convergence des systèmes de relations industrielles américain et canadien est loin d'être inévitable. Nous examinons la base de la thèse de la convergence à partir de la littérature sur les campagnes d'accréditation. Nous n'avons trouvé que très peu de données canadiennes permettant une comparaison directe entre les campagnes d'organisation des syndicats nationaux canadiens versus les habiletés d'organisation des unions internationales et le taux de succès global des syndicats oeuvrant exclusivement aux États-Unis.
Afin de faire cette comparaison, nous présentons le contexte des relations industrielles en Nouvelle-Ecosse et nous soutenons que l'environnement socio-politique et du droit du travail n'y est pas différent de celui des États-Unis. Ensuite, nous décrivons notre méthode de recherche. Ce faisant, nous présentons un modèle incluant la variable dépendante, le taux de succès de l'accréditation, et des variables indépendantes spécifiques aux employeurs, aux syndicats et aux situations.
Après avoir présenté quelques statistiques descriptives concernant les campagnes d'accréditation entre 1979 et 1988, nous utilisons l'analyse probit (tableau 2) pour voir dans quelle mesure les différentes variables spécifiques aux employeurs, aux syndicats et aux situations sont reliées à la variable dépendante.
Comparés aux unions internationales du secteur privé, les syndicats canadiens du secteur public et du secteur privé connaissent une probabilité significativement plus grande (p<.05) de succès dans une élection d'accréditation. 11 y a une forte relation entre la taille de l'unité de négociation et le succès dans l'organisation, les plus grandes unités connaissant moins de succès (p<.01). À l'examen du groupe occupationnel des travailleurs, les coefficients de tous les autres groupes sont négatifs lorsque comparés à la santé, au service social et à l'éducation des travailleurs. Cependant, seulement ces campagnes d'organisation impliquant des employés de service connaissaient moins de probabilité (p<.05) d'aboutir à une victoire syndicale. Conformément à nos attentes et à la documentation existante (Gilson et al. 1989), les campagnes d'organisation conduites au Cap-Breton avaient plus de probabilité (p<.05) de réussir.
Alors, contrairement aux arguments de Troy, nous concluons que les campagnes d'organisation dans le secteur privé canadien, même lorsque conduites dans un environnement juridique de style américain, demeurent remarquablement efficaces avec un taux de gain de 68 % sur une période de dix ans, démontrant aucune preuve de déclin longitudinal. De plus, nous avons découvert de façon irréfutable que les syndicats internationaux sont incapables de rivaliser avec la performance d'organisation des syndicats canadiens.
En somme, il n'y aucune différence significative entre le secteur public et le secteur privé lorsque ce sont des syndicats canadiens qui conduisent les campagnes d'organisation. Cela implique que c'est seulement la présence de syndicats internationaux qui explique toute différence significative dans le succès des campagnes d'organisation. Sur la période de dix ans étudiée, nous n'avons trouvé aucune tendance à la baisse dans l'habileté des syndicats canadiens à organiser le secteur privé — une prédiction centrale au point de vue de Troy à l'effet que la convergence est inévitable (1991 : 43). Même sans politique du travail interventionniste, politique propre aux relations industrielles canadiennes selon Troy, le succès des campagnes d'organisation des syndicats canadiens dans le secteur privé néo-écossais entre 1979 et 1988 s'établit au taux remarquablement élevé de 68 %. Cela confirme ce que d'autres ont conclu (Rose et Chaison 1985; Kumar 1991; Robinson 1992) à l'effet que les syndicats canadiens sont des organisateurs supérieurs. Toute étude des tendances divergentes entre les États-Unis et le Canada doit tenir compte de ce facteur. Les futures études canadiennes portant sur le succès de l'organisation syndicale devront examiner explicitement les habiletés d'organisation en termes d'allocation des ressources, d'impact du syndicalisme social (Robinson 1992) et des racines du support au syndicalisme dans les communautés (Gilson, Spencer et Granville 1989).