Résumés
Abstract
Based upon the returned questionnaires of 415 striking faculty members from the University of Saskatchewan, this study shows that faculty members who have attended the study session, and those who have been active in past union meetings were more likely to get involved in picketing and in picket organizing during the course of the strike. Analysis of their post-strike perceptions shows that the faculty attitudes towards the effectiveness of the strike, strike length, and back-to-work legislation were closely related to the militancy of the faculty during the strike.
Résumé
Après une longue négociation de onze mois, les professeurs de l'Université de Saskatchewan ont fait la grève. Cela nous a fourni une occasion unique pour étudier la négociation collective chez les professeurs d'université pendant une période de conflit.
L'objectif de cette étude est d'examiner si le militantisme des professeurs d'université pendant la grève est relié ou non aux caractéristiques démographiques et du travail, ainsi qu'à la participation aux activités syndicales. Nous avons aussi examiné la relation entre les perceptions postgrève et le militantisme pendant la grève.
Cette étude ajoute à la recherche sur les grèves et le militantisme de trois façons. D'abord, elle traite de l'aspect comportemental du militantisme alors que la plupart des autres recherches sur le militantisme syndical se sont concentrées sur les attitudes à l'égard du militantisme (Dolan 1979 ; McShane 1985 ; Shirom 1977). Ensuite, dans la majorité des études sur le phénomène de la grève (Maki et Strand 1984 ; Ng 1991), on a surtout tenté d'expliquer les événements qui ont mené à la grève, ce qui arrive durant et après la grève a rarement fait l'objet d'examen. Finalement, vu que les grèves de professeurs d'université sont rares, la présente recherche devrait intéresser les chercheurs dans ce domaine.
Quatre semaines après la fin de la grève, des questionnaires ont été envoyés à tous les membres du syndicat des professeurs. L'enquête avait plusieurs objectifs : examiner le comportement des professeurs eu égard au vote de grève, évaluer la participation des répondants aux activités de grève et analyser les perceptions postgrève des professeurs. Nous avons également colligé des données sur les caractéristiques démographiques et du travail. Nous avons reçu 456 des 954 questionnaires envoyés dont 41 questionnaires ont été éliminés pour réponses incomplètes ou tardives. L'échantillon final comprend donc 415 questionnaires.
L'analyse de cet échantillon final révèle que la majorité des répondants n'ont participé à aucune activité de grève. Cependant, la majorité de ceux qui y ont participé ont fait du piquetage à au moins quatre reprises. Il semble également qu'une très faible minorité (7,5 %) ait aidé à organiser le piquetage. Ceux qui ont voté contre la grève ont eu tendance à ne pas s'impliquer dans les activités de grève, alors que le contraire est vrai pour ceux qui ont voté pour la grève. Un pourcentage étonnamment élevé de non-votants (82 %) n'ont participé à aucune des activités.
Nous nous attendions à ce que le degré d'implication dans le piquetage et dans son organisation soit plus élevé chez les professeurs qui ont participé à la session d'étude et qui avaient été actifs dans les assemblées syndicales. Lorsque ces deux facteurs ne sont pas contrôlés, les résultats de la régression suggèrent que les professeurs d'origine rurale, ceux de moins de trente ans et ceux gagnant plus de 70 000 $ par année sont moins enclins à participer aux activités de grève. L'analyse démontre également que lorsque comparés au groupe de non-militants, la plupart des professeurs pensent que la grève a accru le pouvoir de négociation du syndicat et sont déçus de la loi de retour au travail. Ils n'avaient cependant pas prévu l'habileté de l'Université à faire face à la grève et, partant, ont été surpris par la durée de cette grève.
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