Résumés
Abstract
Unions in the Canadian federal public service have been able to unilaterally select whether any impasse in the upcoming negotiations would be resolved by a strike or arbitration. In this paper, the union's dispute resolution choice is modelled simultaneously with wage determination in the federal public service, using the self selection methodology.
Résumé
Depuis 1967, les syndicats de la fonction publique fédérale canadienne ont pu choisir unilatéralement le mécanisme par lequel l'impasse dans la négociation allait se résoudre. Dans cet article, le choix de recourir à la grève ou à l'arbitrage pour mettre fin au conflit repose à la fois sur la détermination salariale pour les services gouvernementaux fédéraux et sur la méthodologie des choix autonomes. Ce modèle permet l'étude des facteurs influençant la préférence pour l'un ou l'autre des deux modes de résolution ainsi que l'impact de celui-ci sur les augmentations de salaires.
La première partie du modèle porte sur la probabilité pour la partie syndicale d'opter pour la grève. Les auteurs avancent comme théorie que plus l'écart entre les augmentations salariales anticipées par un arrêt de travail et celles anticipées par l'arbitrage est important, plus la probabilité que le syndicat opte pour la grève sera élevée. Les autres facteurs pris en compte sont la proportion de travailleurs essentiels dans l'unité d'accréditation (ceux ne pouvant participer légalement à un arrêt de travail), l'environnement politique ainsi que les préférences quant aux moyens de pression.
Deux équations de détermination salariale, l'une pour la grève et l'autre pour l'arbitrage, ont été dès lors développées. Comme pour d'autres recherches, les augmentations salariales sont présumées être reliées directement à l'inflation anticipée, au rattrapage de l'inflation non anticipée ainsi qu'à l'offre et à la demande de travail. D'autres variables ont été ajoutées pour mesurer l'influence des aspects politiques du processus de négociation et ceux rattachés à chacune des deux options.
Les équations salariales ne peuvent reposer sur de simples Khi carrés de par la présence du biais des choix autonomes. Pour y remédier, plus de 300 conventions collectives signées entre 1971 et 1982 ont toutes été analysées avec la technique développée par Heckman et Lee. Une fois les équations calculées, il est possible de prédire l'augmentation salariale que chaque syndicat aurait reçue advenant qu'il ait opté plutôt pour l'autre option. D'une perspective syndicale, les résultats démontrent que la voie de la grève est meilleure. Indépendamment du mode choisi, l'augmentation salariale moyenne prédite par une grève surpasse celle prédite par l'arbitrage de 3 %.
Des évaluations faites pour l'équation de grève à partir de l'équation structurelle, il ressort que pour chaque point de pourcentage d'augmentation des salaires gagné par l'option de la grève, la probabilité que ce mode soit préféré à l'arbitrage augmente de 0,176.
Étant donné la préférence marquée pour la grève et l'importance de la question salariale dans le choix d'un mécanisme de règlement, il n'est pas surprenant de constater que, depuis 1983, les syndicats aient laissé de côté l'arbitrage. Seulement 14 unités d'accréditation comptant 15 000 employés (8 % du total) avaient opté pour l'arbitrage en date du mois de mars 1990.
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