Résumés
Abstract
This paper examines the bargaining agenda of major Canadian unions in Ontario with respect to women's issues, and evaluates their efforts towards incorporating specific clauses pertaining to these issues into their collective agreements. The study reveals that union efforts to achieve a better deal for women have had mixed success.
Résumé
Le présent texte examine le contenu des négociations se déroulant au sein de la majorité des syndicats canadiens en Ontario relativement à la condition féminine et évalue leurs efforts en vue d'intégrer des dispositions particulières se rapportant à cette question dans leurs conventions collectives. L'étude porte surtout sur le programme d'équité du Congrès du travail du Canada (CTC) et de la Fédération du travail de l'Ontario (FT), ainsi que sur les objectifs en matière de négociation et les stratégies de six importants syndicats: SCFP (Syndicat canadien de la Fonction publique), SEFPO (Syndicat des employés de la Fonction publique de l'Ontario), STCC (Syndicat des travailleurs en communication du Canada), TCA (Travailleurs canadiens de l'automobile), MUA (Métallurgistes unis d'Amérique) et AIO (Association des infirmières de l'Ontario). Deux autres syndicats, l'AFPC (Alliance de la Fonction publique du Canada) et la FAEO (Fédération des associations d'enseignantes de l'Ontario), font également l'objet de l'étude en ce qui a trait au contenu des négociations; ces deux derniers sont toutefois exclus de l'analyse des résultats obtenus en matière de convention collective en raison du manque de renseignements.
L'étude montre que le principe d'égalité et d'autres questions d'intérêt féministes reliées au travail, dominent les programmes centrés sur la relance et les politiques socio-économiques du mouvement syndical canadien. La fédération nationale et provinciale et ses organismes affiliés, poursuivent leur action en vue d'atteindre les objectifs qu'ils se sont fixés en matière d'égalité sociale et appliquent leurs stratégies à cet égard grâce à des pressions exercées pour favoriser l'adoption d'une législation progressiste, la formation d'une coalition, une plus grande participation des femmes au processus décisionnel au sein des syndicats et la négociation de dispositions justes et équitables dans les conventions collectives. Les syndicats mentionnés ci-dessus ont élaboré des politiques détaillées ainsi que des programmes de relance portant sur des questions fondamentales pour les femmes: l'équité salariale et l'équité dans l'embauche; les soins de garde aux enfants; les dispositions relatives aux congés familiaux; la sécurité d'emploi en cas de changements technologiques; le respect de l'égalité des droits des travailleurs à temps partiel qui sont en majorité des femmes.
Un décompte des dispositions, dans les conventions collectives, concernant des questions présentant un intérêt particulier pour les femmes indique que les efforts des syndicats, en vue de conclure des contrats collectifs de travail plus avantageux pour ces dernières, ont connu un succès mitigé. Quoique les syndicats aient été en mesure d'obtenir des gains considérables en négociant les dispositions contenues dans les conventions collectives qui traitent de l'interdiction d'exercer toute forme de discrimination basée sur le sexe, du maintien de l'ancienneté pour les femmes en congé de maternité, en congé d'adoption ou en congé pour des raisons personnelles, de consultation, de préavis, de formation et de recyclage en cas de changements technologiques, on observe encore fort peu de progrès à bien d'autres égards.
Les syndicats, notamment, ont été incapables d'obtenir des services de garde financés par l'employeur, des avantages sociaux proportionnels pour les travailleurs à temps partiel, des programmes pour promouvoir l'engagement de groupes cibles et des dispositions visant à fournir une protection aux victimes de harcèlement sexuel. L'étude montre également que la performance individuelle des syndicats varie considérablement sur ces questions.