Résumés
Abstract
In order to deal with the intense competition, both from international and domestic sources, there has been a movement among unions and management in the U.S. to forge a new cooperative relationship. While the notion of cooperation has taken numerous forms, one such approach involves labor participation in some phase of the production process through various programs. Their progress up the hierarchy is such that they are more likely to step on traditional managerial prerogatives. Does this lead management to re-evaluate its position on these prerogatives?
Résumé
Afin de relever le défi d'une forte concurrence, tant internationale que domestique, on a vu aux États-Unis les employeurs et les syndicats s'efforcer de mettre en place un nouveau modèle de rapports de coopération. Si cette coopération peut revêtir diverses formes, une telle approche consiste en la participation des travailleurs dans quelques-unes des phases du processus de production. On pourrait y inclure, à titre d'exemples, des initiatives se rapportant à la qualité de la vie au travail au sens large ou définies d'une façon plus spécifique, des cercles de qualité, des groupes de travail autonomes ou encore des comités paritaires de collaboration syndicalepatronale.
Bien que ces programmes aient touché largement le milieu des relations professionnelles, force est de s'interroger sur la probabilité de leur continuation. En effet, au fur et à mesure qu'ils progressent, de la solution de problèmes mineurs au niveau de l'atelier vers des questions plus importantes susceptibles d'atteindre les paliers supérieurs dans la hiérarchie organisationnelle, il est vraisemblable que ces programmes heurteront de front les prérogatives patronales et, à moins que les directions d'entreprises ne soient disposées à sacrifier quelques-unes de leurs très anciennes prérogatives, il se peut que plusieurs de ces programmes de participation doivent être finalement abandonnés.
Alors que, dans le passé, les employeurs se sont montrés très jaloux de leurs prérogatives, certains spécialistes croient que l'expérience des programmes de participation puisse les inciter à réévaluer leur point de vue à ce sujet et, donc, à permettre aux syndicats d'intervenir dans des domaines qui, traditionnellement, ont été la chasse gardée du patronat.
Afin d'approfondir cette question, on a fait parvenir un questionnaire aux directeurs des relations du travail de 213 entreprises importantes des États-Unis. Ce questionnaire demandait aux répondants d'indiquer s'ils croyaient que chacune des vingt-huit matières soumises à la négociation entre les parties devait faire l'objet de décision conjointe entre les syndicats et les employeurs, ou encore demeurer dans le champs des prérogatives patronales. De plus, le questionnaire demandait aussi de signaler si l'entreprise où ils travaillaient était 'très engagée', 'modérément engagée', ou 'aucunement engagée' dans certains programmes de participation des employés. On a reçu 93 réponses. La constatation principale qu'on peut en retenir, c'est que les employeurs tiennent toujours à conserver ce qu'ils perçoivent comme leurs droits. Sur presque tous les points une majorité écrasante des répondants estimaient que la décision finale devait revenir aux patrons uniquement. De plus, l'étude démontre que ceux qui se disaient 'très engagés' dans des programmes de participation se montraient aussi attachés au maintien de leurs prérogatives que ceux qui l'étaient moins. Cette dernière conclusion est particulièrement étonnante, étant donné que la confiance mutuelle résultant de leur participation dans divers programmes de ce genre pouvait être de nature à modifier la perception des employeurs concernant leurs prérogatives traditionnelles. Même si l'enquête effectuée ne peut permettre de conclure que les efforts dans le sens de l'établissement de programmes de participation à un niveau plus élevé de la hiérarchie se trouveront ainsi freinés, elle laisse soupçonner que la sauvegarde persistante des prérogatives patronales pourrait potentiellement inhiber une telle progression. De nouvelles études, envisagées selon d'autres perspectives, sont nécessaires pour confirmer plus définitivement ces constatations.