Résumés
Abstract
This paper investigates the relationship between the union commitment of faculty members and a number of factors, including job satisfaction, general union beliefs, attitude towards the university, work aspects and demographic characteristics. The results show that faculty members are committed to both the university and the Association. Dissatisfaction with the university administration fosters union commitment whereas negative attitudes towards unions in general reduce that commitment. Demographic characteristics and work aspects have little influence on the faculty commitment to the Faculty Association.
Résumé
Même si le syndicalisme est bien établi chez les professeurs d'université au Canada, peu de recherches y ont été consacrées au cours des dernières années. Les enseignants des cycles élémentaire et secondaire ont plutôt retenu l'attention des chercheurs. Afin de remplir ce vacuum apparent, cet article a pour objet d'étudier les rapports entre le degré d'engagement syndical d'un corps professoral universitaire et
divers facteurs comme la satisfaction au travail, la confiance en la valeur de l'action syndicale, le comportement des professeurs à l'égard de l'institution d'enseignement elle-même, certains aspects du travail et les caractéristiques démographiques.
Pour obtenir les données nécessaires, on a fait parvenir un questionnaire à tous les membres de l'Association des professeurs de l'Université de la Saskatchewan et cela quatre semaines seulement après qu'ils aient été forcés de rentrer au travail par l'adoption d'une loi spéciale. Ce document, qu'ils devaient retourner par courrier, comprenait 90 questions par lesquelles on s'enquérait de leurs caractéristiques démographiques, de leurs conditions de travail et de différents aspects de leur comportement.
On a reçu 456 questionnaires, ce qui donnait un taux de retour de 48 pour cent. De ceux-ci, 42 étaient inutilisables et, par conséquent, il a fallu les mettre de côté. Dans l'ensemble, les caractéristiques des répondants étaient tout à fait comparables à celles du corps professoral en général.
Les questions portant sur l'engagement syndical ont fait l'objet d'une analyse de facteurs dont les résultats démontrent que, règle générale, celui-ci, en ce qui concerne le corps professoral, peut se décomposer en trois éléments reflétant «la loyauté envers le syndicat», «la volonté de travailler pour le syndicat» et «le sens des responsabilités à son endroit», composantes tirées de l'étude de Gordon et al. (1980). Ces trois éléments, de même que la variable de l'engagement syndical, forment les quatre variables dépendantes analysées dans le présent article.
En utilisant la technique de régression (OLS), les résultats démontrent que les professeurs qui ont une opinion négative du syndicalisme sont moins favorables à l'Association, alors que ceux qui croient en la puissance politique des syndicats sont des membres plus militants. Les professeurs très attachés à l'Université sont aussi possiblement des syndicalistes engagés, ce qui sous-entend que les professeurs ne perçoivent pas que l'activité de l'Association puisse être dommageable au milieu universitaire. En tant que groupe, les caractéristiques démographiques et la spécificité du travail ne semblent pas avoir une influence significative sur l'engagement syndical.
La satisfaction au travail des professeurs a, cependant, un impact considérable. En particulier, les résultats indiquent que ceux qui sont mécontents de la performance administrative de l'Université sont davantage militants dans l'Association. Fait intéressant, les professeurs qui sont satisfaits des ressources en matière de recherche sont des membres moins fervents. On peut expliquer cette situation par le fait que les professeurs peuvent estimer que l'administration de l'Université, et non l'Association est responsable des ressources allouées à la recherche.
Enfin, les conclusions de l'enquête démontrent que les déterminants qui influencent la variable relative à «la volonté de travailler pour le syndicat» diffèrent de ceux qui ont un impact sur les autres variables dépendantes. Contrairement à ces derniers cas, il semble que les variables portant sur les données démographiques et sur la spécificité du travail jouent un rôle prépondérant comme explication des fluctuations dans la variable se rapportant à la «volonté» des professeurs de travailler pour le syndicat.
Les résultats laissent voir que, les autres facteurs demeurant constants, les professeurs plus âgés, de sexe masculin et moins rémunérés sont davantage enclins à prendre une part active aux affaires syndicales.