Résumés
Abstract
Earnings of lawyers in the government service are compared with those in private practice in Canada during the 1970's, a period of rapid growth in the supply of lawyers.
Résumé
Le nombre d'avocats travaillant dans les services gouvernementaux au Canada a augmenté d'environ 10 pour cent annuellement pendant la décennie 1970, dépassant ainsi le taux de croissance dans les cabinets prives et les services juridiques des entreprises. Le présent article traite des différences de revenus entre les avocats de pratique privée et ceux des services de l'État ainsi que des changements relatifs qui se sont produits depuis 1970 pour les deux groupes.
Le modèle d'évaluation des revenus comprend plusieurs variables explicatives : nature des entreprises, catégories de travailleurs, importance de la ville, localisation des bureaux, âge, sexe, statut patrimonial, langue parlée à la maison, religion, scolarité, origine ethnique, régions desservies. Les données, extraites des recensements de 1971 et de 1981, n'incluent que les revenus d'emploi des seules personnes qui travaillaient à temps plein pendant l'année entière dans la pratique active du droit. Certaines publications spécialisées des recensements et l'importance de la ville ont servi d'indicateurs pour apprécier l'importance et le type de pratique et de clientèle.
Une fois les autres variables explicatives contrôlées, on n'a découvert aucune différence significative entre les revenus des avocats du secteur public et ceux de la pratique privée. Toutefois, lorsque l'on compare les coefficients de revenus de l'avocat de pratique privé avec les avantages sociaux qu'on trouve dans le secteur public, il y a un différentiel d'environ 2 200 $ qui pourrait compenser l'insécurité du revenu qui existe dans le secteur prive. En 1980, la moyenne des revenus des avocats du secteur public n'était que de 86 pour cent de celle des revenus du secteur privé. La ventilation de cette différence montre que 92 pour cent de celle-ci est attribuable aux différences dans les caractéristiques personnelles et dans les conditions de travail. Les services gouvernementaux comptent, parmi les membres de la profession, une plus grande proportion de femmes, de catholiques, d'étrangers et de célibataires. Le reste, soit huit pour cent, se rattache à divers coefficients de revenus se rapportant à l'âge, au sexe, à la langue, à la religion, à la scolarité et au statut matrimonial dans les deux secteurs. La valeur moyenne nette des avantages sociaux réduirait ce différentiel à 2 500,00 $ environ.
Le revenu réel moyen des avocats de pratique privée a baisse pendant la décennie 1970, mais il n'y eut à peu près pas de changement dans celui des avocats du secteur public. On a décompose les changements survenus au cours de la décennie en trois classes: composition (changement dans les caractéristiques des avocats); rémunération (changements rattaches à la structure des revenus attribuables à ces caractéristiques) et marche (changements dans les conditions de l'offre et de la demande de services des avocats). Le déclin de 17 pour cent dans le secteur privé était attribuable à des modifications à la composition (-8 pour cent), à la rémunération (+ 5 pour cent) et au marche (-14 pour cent). Pour ce qui est des avocats des services publics, le résultat des changements dans leur composition indique une baisse des revenus de 5 pour cent; la modification de leur rémunération était négligeable, mais on a remarqué un effet positif du marche de presque 5 pour cent. Ceci laisse voir qu'il y a eu une plus grande demande d'avocats dans les services gouvernementaux que dans le secteur prive, ou que l'offre s'est inexplicablement concentrée dans le secteur prive.
Ceci confirme le fait que le différentiel de 5 600,00 $ qui existait en 1970 avait disparu en 1980. De toute évidence, les salaires des avocats des services gouvernementaux ont monté au cours de la décennie 1970 pour permettre l'engagement de nouveaux avocats, malgré la croissance sans précédent de la profession d'avocat.