Résumés
Abstract
In the context of the major changes of the eighties, the author examines how institutional economists and unions can be of great assistance one to the another.
Résumé
Le fondement idéologique du syndicalisme américain, c'est le syndicalisme d'affaires soutenu par les économistes-institutionnalismes qui ont marqué la période précédant la première guerre mondiale. Cette orientation l'a favorisé, mais elle a retardé sa croissance jusqu'à ce qu'un mouvement plus dynamique, plus agressif et d'une plus grande clairvoyance émerge durant la décennie 1930. Ce nouveau mouvement, fonde sur l'action de masse et le militantisme, était complété par la foi dans le libéralisme politique et par l'adhésion à un vaste champ d'activités gouvernementales de façon à encourager l'expansion du syndicalisme et l'amélioration des régimes de services et d'avantages sociaux.
Sous la pression des âpres attaques antisyndicales de l'après-guerre, de la part des conservateurs et des employeurs, le mouvement syndical s'est retrouve de plus en plus sur la défensive et s'est retranché dans les activités plus « terre-à-terre » de la négociation collective. Caractérises par une approche un peu plus moderne du syndicalisme d'affaires, les syndicats se sont engagés dans des activités politiques modérées afin de protéger et d'accroitre les gains politiques, administratifs et législatifs acquis à l'époque du New Deal. Ce changement d'orientation a permis aux deux branches du mouvement de former la FAT-COI. Peu après, le déclin du syndicalisme dans le secteur privé s'est accentué.
Ce n'est que pendant la décennie des années 1980 que l'organisation centrale a entrepris des démarches en vue de revivifier le mouvement. Ce qui a stimule ce processus, ce fut l'accélération de transformations significatives dans la vie économique, politique et sociale, la constatation généralisée de la baisse soudaine de la puissance syndicale par les écrivains et les media ainsi que les échecs subis dans les votes de représentation syndicale tenus par le National Labor Relations Board. Pour y répondre, les dirigeants ont mis en œuvre un programme modeste de relations publiques auquel se sont ajoutés des avantages pécuniaires, de même que des services divers pour attirer de nouveaux membres et consolider ce qui existait déjà.
Ces changements majeurs ont impliqué la transformation des structures de l'emploi, entrainant une expansion des services et une contraction partielle dans les secteurs secondaires. Les taches intellectuelles ont supplanté les besognes manuelles. De nouvelles catégories de personnes sont entrées sur le marche du travail. Les employeurs ont réduit leur masse de main-d’œuvre stable en comptant principalement sur des employés d'appoint. L'emploi est devenu moins stable pour la plupart des travailleurs, même aux échelons les plus élevés. Les importations ont remplacé la production domestique. Le conservatisme politique s'est accru. Les employeurs ont cherché à éviter les syndicats ou à s'en débarrasser. Ils ont conjugué ces manœuvres avec des efforts pour diminuer les salaires et avantages sociaux, pour limiter le fardeau de la réglementation du travail protégeant les employés contre des décisions arbitraires. Une vague de fusions et de liquidations d'entreprises a eu pour conséquence d'entrainer la fermeture de nombre d'établissements commerciaux et industriels.
Les syndicats ont subi des reculs dans leurs effectifs et ont du aussi se fusionner pour consolider leurs ressources. Plusieurs d'entre eux ont réclame un élargissement de leur champ de compétence pour devenir des organisations syndicales dites « générales ».
Ces conditions difficiles ont obligé les syndicats à réévaluer leurs structures, leurs stratégies et leurs tactiques. Pour affronter ce nouveau défi, les institutionnalismes peuvent être d'un grand secours aux dirigeants syndicaux. Ces derniers peuvent aussi apporter des perspectives nouvelles à la profession d'économiste. Beaucoup de liens communs existent entre les deux groupes. Chacun reconnait l'imperfection des aménagements économiques actuels de la société et les déficiences qu'ils ont produites. Une réforme est essentielle pour établir une société plus équitable et une économie florissante. Ce sont là des objectifs communs aux deux groupes. En cherchant les moyens d'effectuer des changements, ils sont l'un et l'autre pragmatistes et expérimentes.
Ils sont prêts à vérifier les résultats de près et à modifier les programmes de manière à leur assurer des résultats plus efficaces et plus durables. Ni l'un ni l'autre n'est disposé à accepter les principes non plus que la méthodologie économique courante. Ils considèrent cette façon de penser comme étant la justification de l'ordre des choses, telles qu'elles existent actuellement, laquelle se montre partiale dans ses hypothèses et ses opinions favorables aux structures du pouvoir économique et aux critères actuels de rendement. Pour eux, aucun modèle unique de comportement ne peut décrire valablement la motivation économique humaine, les attitudes et les prises de décision. Ce sont les circonstances historiques et culturelles ainsi que les affiliations de groupes qui sont les causes déterminantes de tels actes. Dans leurs analyses, ils adoptent une approche essentiellement empirique; ils procèdent par déduction pour en arriver à des conclusions qui tiennent compte, dans leurs priorités, de l'orientation sociale. Ils sont méfiants face à la concentration du pouvoir économique et favorisent la formation de groupes capables de le contrebalancer de façon à assurer un meilleur équilibre dans les négociations sur des marches libres. Le contrôle public des entreprises est nécessaire pour garantir une ligne de conduite qui soit socialement plus avantageuse.
Les syndicats ont mis de l'avant cinq principes fondamentaux que partagent les institutionnalismes. Premièrement, la consultation entre les syndicats et les employeurs devrait être le critère principal du comportement de la direction de l'entreprise. Le contrôle de la performance de la direction par le syndicat est essentiel pour assurer le fonctionnement efficace et durable des entreprises. Deuxièmement, les travailleurs devraient participer aux gains provenant de l'augmentation de la productivité. Troisièmement, les couts des risques professionnels devraient être assumés, non plus par les travailleurs mêmes, mais par des régimes d'assurances industriels et publics ainsi que par des systèmes de bien-être social et d'éducation. Quatrièmement, il faudrait standardiser les normes et les conditions de travail dans les champs d'activité où il y a concurrence. Cinquièmement, la reconnaissance de la diversité des intérêts des employeurs et des salariés tout comme la coopération dans les domaines d'intérêts communs devraient constituer les principes directeurs de leurs relations.
Les syndicats et les institutionnalismes favorisent un régime de planification incitatif, mais l’expérience américaine passée n'a été que peu satisfaisante parce que les chefs d'entreprise ont pris en mauvaise part ou ont évite les comités de consultation ou de participation.
Les deux groupes, pourtant, peuvent tirer profit d'une coopération plus suivie ainsi que de l'échange de leurs points de vue et de leurs expériences.
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