Résumés
Abstract
This article describes the legislated strengthening of employee involvement in decision-making within the federal civil service in Australia. While the quite distinct differences between the two industrial relations Systems must be recognized, particularly the resulting distribution of power between the government as employer and its employees, aspects of the general philosophy underlying the Australian model may find some useful applications as the Canadian public sector Systems continues to evolve.
Résumé
Le présent article soulève au départ l'hypothèse selon laquelle l'évaluation comparative des relations de travail dans d'autres pays est valable pour une compréhension nouvelle de son propre système et de son utilisation. On a choisi de comparer l'Australie et le Canada à cause des nombreuses similitudes entre les deux pays. D'une manière plus précise, les gouvernements fédéraux des deux pays ont cherché à améliorer l'efficacité du fonctionnement de leur fonction publique respective. Cependant, les politiques d'emploi dans ce secteur se sont développées dans des directions différentes au cours de la dernière décennie. Par quels facteurs peut-on expliquer ce phénomène? Cet article met l'accent sur la description et l'analyse du rôle accru du syndicalisme dans les prises de décisions dans la fonction publique australienne et se demande s'il y a des leçons à en tirer pour le Canada.
À la fin des années 1970 et au commencement des années 1980, il y a eu renaissance de la faveur pour la démocratie industrielle au sein des ailes politique et économique du mouvement ouvrier australien. L'élection du parti travailliste en 1983 a donné des résultats immédiats. En 1984, le nouveau gouvernement a adopté la Loi sur la réforme de la fonction publique (Public Service Reform Act) qui a exigé de chaque ministère l'établissement et le maintien de projets d'actions démocratiques.
Comme le concept l'implique, ceux-ci devaient être orientes en vue d'une action conforme aux déclarations de principes et réévalués d'une manière précise d'année en année. On proposait que des comités paritaires soient établis dans chaque ministère afin d'assurer l'application de ces projets. De manière typique, ces projets incluaient des ententes sur les mesures de sécurité, les technologies nouvelles, le partage des informations et une aide financière aux délégués d'atelier ou de bureau. Le gouvernement a de plus donné plus de mordant à ces mesures en encourageant la syndicalisation des employés fédéraux et en adoptant des dispositions de formation au travail et à la gestion qui mettaient en valeur les concepts et les pratiques de démocratie industrielle.
Le contraste avec l'état des relations professionnelles dans la fonction publique canadienne est aujourd'hui considérable. Alors qu'on dénotait un degré égal d'intérêt, par exemple, dans les expériences relatives à la qualité de vie au travail durant la décennie 1970, l'évolution des relations entre employeurs et employés a atteint un plancher avec l'adoption de la Loi sur les restrictions salariales du secteur public qui manifestait un tout autre esprit que celui que de la Loi sur la reforme de la fonction publique australienne. Deux variables en provenance du milieu peuvent être des outils d'analyse utiles pour la compréhension de cette expérience en sens opposé. La première réside dans la puissance du syndicalisme. Soixante-dix-sept pour cent de la main-d’œuvre australienne est syndiqué, fait qui a une influence tant sur l'habileté des syndicats à utiliser leur force politique et économique que sur la tendance de tout gouvernement à s'en servir. Le deuxième est d'ordre strictement politique. La présence d'un parti dont la politique s'allie à celle du mouvement syndical et qui, même lorsqu'il est dans l'opposition, reste une alternative possible de gouvernement, conduit à une volonté de combattre toute législation susceptible d'être défavorable aux intérêts des travailleurs. D'autre part, la soumission avec laquelle les syndicats concernes au Canada ont réagi à la coercition que traduisait la Loi sur les restrictions salariales du secteur public est manifeste. Idéalement, les hommes politiques canadiens, les hauts fonctionnaires et les représentants syndicaux devraient s'inspirer de l'expérience australienne, ne serait-ce que comme gage de son influence sur l'efficacité et le moral de la fonction publique. Toutefois, la possibilité de développements parallèles n'apparait guère grande étant donné les restrictions actuelles dans l'application des négociations collectives et en l'absence de tout changement notable dans les attitudes de la direction et des syndicats en matière de consultations paritaires.
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