Résumés
Abstract
The swing to political conservatism in the eighties encouraged anti-union groups to weaken and dismantle both the unionmovement and the labor parties. The author, in his analysis, illustrates the developments and contents of the new policies in the field of industrial relations noting that another equally dramatic account may be set forth in the fields of wage policy and social welfare programs.
Résumé
La tendance au conservatisme en politique a encouragé les groupements antisyndicaux à affaiblir ou à détruire les mouvements syndicaux et les partis ouvriers. Leur objectif principal a été de rétablir l'autorité unilatérale des employeurs au sein de l'entreprise par le processus de contrôle des prises de décision sur les questions qui concernent les employés et d'empêcher les syndicats de contrecarrer l'influence des employeurs dans les autres systèmes de la politique. Ces mouvements ont été lances dans les pays dont les gouvernements sont conservateurs et ils ont donné lieu à des campagnes agressives en Grande-Bretagne et aux États unis. Dans ce dernier pays, le pouvoir gouvernemental et les milieux d'affaires ont favorisé de concert la poursuite de tels objectifs, tandis que, en Grande-Bretagne, on a mis l'accent sur l'action directe de l'État. Ailleurs, le mouvement a eu peu d'influence à cause de défaut de majorités sures dans les parlements, de l'opposition à de pareilles mesures de la part des factions formant les coalitions gouvernementales, du degré imposant de syndicalisation et de l'acceptation du syndicalisme dans la société en général. En Grande-Bretagne, les employeurs ont reconnu leur dépendance de la coopération des syndicats pour effectuer la restructuration interne des entreprises et faire des économies et, par conséquent, ils ont préféré maintenir de véritables politiques de relations professionnelles condescendantes, bien que, individuellement, des employeurs amorcèrent de fortes résistances de façon à provoquer carrément par moments des contestations. Les plus profonds changements provinrent des réformes législatives. On ne s'attaqua pas au bilatéralisme. Aux États-Unis, des mouvements semblables minèrent le syndicalisme et la négociation collective. On visait surtout à établir des conditions de travail affranchies des syndicats. Des groupes intellectuels favorisèrent ce mouvement par leurs cours et leurs écrits en accordant un manteau de légitimité aux régimes non syndiqués de direction du personnel. Ils se déclarèrent favorables à l'existence de types de relations professionnelles différents en élevant l'unilatéralisme au même rang que le bilatéralisme sans remettre en question l'absence d'agents de négociation et d'organismes représentatifs des employés indépendants et maitres de leur propre administration. Cédant au souci de déduire les couts et d'améliorer la performance des entreprises, ils inondent les responsables de l'établissement de la politique nationale de suggestions favorisant la négociation de bonne foi avec les employés et le développement de la législation du travail. L'effectif réel des syndicats dans les pays occidentaux s'est resserre durant ces années d'abord à cause de la contraction du volume de la main-d’œuvre dans les industries syndiquées. La chute fut en partie compensée par la pénétration syndicale dans de nouveaux secteurs de l'emploi et de nouveaux types d'occupations, principalement parmi les cols blancs et les fonctionnaires. Ce n'est qu'aux États-Unis que la structure même des syndicats fut mise en danger. Les mouvements syndicaux ont contribué à exercer leur influence considérable d'autrefois en matière de développement économique, social et politique. Ils ont fait progresser les droits et les gains des travailleurs dans l'industrie tout comme dans la société dans son ensemble, bien que les changements dans les bénéfices économiques aient tendance à être plus modestes. Les dirigeants syndicaux ont tenté de modeler leur action sur les acquis des syndicats scandinaves dans les années 1930 pour assurer la revivification de leurs organisations et la mise au point de programmes en vue de la reconstruction économique, industrielle et sociale, mais ils n'ont pas encore atteint un niveau comparable de réalisation.
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