Résumés
Abstract
This paper examines the main economie determinants and related factors which have influenced decisevely trade union growth in Greece and the development of the highly complex organizational structure of Greek trade unionism.
Résumé
La contribution des syndicats grecs au développement social de la Grèce depuis la fin de la deuxième guerre mondiale n'a été que négligeable à cause des conditions anormales créées par la guerre civile de 1945 à 1949 et des restrictions qui leur furent imposées par le gouvernement militaire sous le régime de dictature de 1967 à 1974. Néanmoins, les syndicats n'auraient peut-être pas été aussi vulnérables à la dissolution partielle et au contrôle presque complet du gouvernement n'eussent été leurs faiblesses congénitales engendrées par une structure et une organisation inefficaces ainsi que de longues périodes de discorde, de conflits et de corruption causés en grande partie par l'intervention politique et le patronage. Les syndicats grecs sont le produit de l'économie, de la géographie et de l'histoire politique de la Grèce moderne pour ne rien dire du tempérament de son peuple. En particulier, la structure économique, qui s'est développée en Grèce depuis le tournant du XXe siècle, était fondée sur ce qu'on peut appeler le « capitalisme périphérique » (soit le seul développement des industries secondaires, du commerce et des services), ce qui, en retour, a considérablement influence la croissance et l'efficacité du mouvement ouvrier dans son ensemble. C'est plutôt dans de petites entreprises locales que dans les grandes organisations nationales plus efficaces que les syndicats ont dépense leurs énergies et leurs possibilités. Mais, en dépit de ce fait ou à cause de lui, le mouvement tomba bientôt sous le contrôle politique de l'État. Les syndicats ne prirent qu'une part minime dans l'établissement de la législation sociale et de la législation du travail : les lois et les règlements visant à la protection et au bien-être des travailleurs furent parrainés par les dirigeants de la classe moyenne du parti libéral longtemps avant que les syndicats aient acquis une organisation centrale valable et une vigueur solide. À partir de 1910 et dans la suite, l'« État bourgeois », afin de garantir la tranquillité sociale, refréna l'endoctrinement socialiste et réprima les tendances rebelles des travailleurs grecs; il joua le rôle de bienfaiteur et de patron de la classe ouvrière. Les avantages, toutefois, de cette législation ouvrière et sociale passablement avancée furent viciés par les contrôles directs et indirects qui les accompagnaient et qui nuisirent à l'indépendance et à l'efficacité des syndicats. La forme et le contenu des conventions collectives étaient finalement fixes par le gouvernement lequel exerçait un contrôle considérable sur l'administration et le financement des syndicats au moyen d'un réseau de législation de taille. Ainsi, du fait que les relations du travail étaient dirigées par le gouvernement, la plupart des organisations syndicales, tant locales que nationales, devinrent de simples lobbies auprès du parlement dans les ministères. Tout naturellement, elles favorisèrent l'établissement d'un « syndicalisme paternaliste » en tombant sous la coupe des partis politiques et des politiciens qui, s'inspirant de l'adage « diviser pour régner » opposèrent les uns aux autres les dirigeants syndicaux ambitieux et les diverses factions syndicales. Cette situation survécut aux années de l'occupation ennemie et se raffermit dès que la reconstruction du pays et de ses institutions sociales fut entreprise après la guerre. Le rétablissement des syndicats fut entrave par la guerre civile qui suivit la libération, les politiques de la guerre froide tant à l'intérieur qu'à l'extérieur et, éventuellement, la dictature militaire de 1967 à 1974. En outre, plus de progrès fut réaliste sous les gouvernements conservateurs postérieurs à la dictature de telle sorte que cet état de choses persista jusqu'à 1981. Un nouvel effort de reconstruction du mouvement syndical est commence depuis 1982, et plusieurs facteurs économiques et politiques importants s'avéreront décisifs au cours des prochaines années. L'un d'entre eux est l'industrialisation et la croissance économique. Les efforts de développement ont pour conséquence de rapprocher les uns des autres de nombreux travailleurs du même type de métiers et d'industries. Nous pouvons nous attendre à ce que les grandes entreprises, les concentrations locales de l'industrie et la perspective maintenant visible de l'augmentation graduelle des niveaux de vie changeront les mentalités des travailleurs de façon à les amener à une forme de syndicalisme qui pourra mieux satisfaire leurs besoins en ce qui a trait à la sécurité de l'emploi et l'amélioration des salaires. Cette tendance ne peut pas éventuellement ne pas avoir d'effet sur la nouvelle génération des dirigeants syndicaux mieux formes et plus conscients des besoins et des problèmes d'une société industrielle moderne et de faire ainsi des syndicats des participants efficaces dans l'aménagement et la mise en œuvre du développement social et économique en Grèce. L'autre facteur important de « changement » qui a eu lieu en Grèce, c'est la victoire des socialistes en octobre 1981 ainsi que les reformes introduites par le nouveau gouvernement au cours des trois dernières années. Ces reformes comprennent, entre autres, une législation relative à la démocratisation du mouvement ouvrier et l'établissement de la liberté syndicale, la participation des travailleurs à la direction des entreprises publiques, des mesures spéciales en matière de licenciement collectif ainsi que des dispositions touchant la santé, la sécurité et l'égalité des travailleurs sur les lieux du travail. Il se peut cependant qu'il s'écoule encore quelques années avant que les nouvelles reformes soient à point et que leurs effets se fassent sentir sur le mouvement syndical.
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