Résumés
Abstract
This paper attempts to go beyond individual-level explanations of attitudes towards unions by exploring the impact of-community. It is argued that factors operating at the aggregate level of the community help shape local industrial relations. A review of industrial relations literature documents that community constitutes a latent but nonetheless important variable.
Résumé
Dans l'étude des attitudes du public à l'endroit des syndicats, les chercheurs en relations professionnelles ont généralement retenu comme facteurs explicatifs des caractéristiques individuelles telles le sexe, l'âge, le statut matrimonial et la durée de l'adhésion syndicale. Cet article vise à aller au-delà de ces explications d'ordre individuel en explorant l'influence de la collectivité locale sur l'attitude de la population envers les syndicats. Une étude approfondie des relations professionnelles confirme l'opinion selon laquelle la collectivité locale constitue une variable latente, mais cependant importante, qui laisse percevoir que le nombre de variables communautaires peuvent influencer les relations professionnelles au niveau local. On a utilise des données recueillies à Edmonton et à Winnipeg pour vérifier ou tester cette proposition générale. L'analyse des réponses à une série de questions de type Lier, portant sur l'opinion des répondants envers le syndicalisme, permet de dégager deux attitudes prédominantes: celle du «syndicat muscle» décrivant celui-ci comme une organisation trop puissante, qui cause l'inflation et exige un fort contrôle gouvernemental; celle du «syndicat d'affaires», laquelle estime que celui-ci procure à ses membres de meilleurs revenus. On a ensuite introduit des analyses régressives multiples dans lesquelles la ville de résidence constituait une variable indépendante binaire et qui comprenaient comme variables additionnelles des variables individuelles (âge, sexe, statut matrimonial, revenus, adhésion syndicale, etc.). On n'a découvert aucune différence significative entre les deux villes pour ce qui est de l'attitude dite du «syndicat muscle». En ce qui concerne l'attitude dite du «syndicat d'affaires», on a identifie des divergences entre les deux villes qui ne peuvent s'expliquer par les caractéristiques personnelles des répondants. Les répondants de Winnipeg étaient d'une façon significative plus enclins qu'à Edmonton à être d'accord avec l'opinion que les syndicats procuraient à leurs membres des revenus plus intéressants. On a utilise des éléments additionnels observes au niveau de la communauté locale pour approfondir davantage cette constatation générale. La diversité dans la structure industrielle et les effectifs syndicaux entre les deux villes semble trop peu marquée pour expliquer cette différence dans le comportement de leurs habitants à l'endroit des syndicats. Mais les divergences dans le climat économique et social entre les deux villes et, en particulier, leurs traditions syndicales contraires peuvent avoir un effet très fort sur la perception qu'a du syndicalisme la population actuelle. En 1981, l'économie locale à Edmonton était beaucoup plus à l'optimisme qu'à Winnipeg. Voilà un facteur qui peut expliquer la différence de comportement envers les syndicats dans l'une et l'autre ville. D'autre part, les attitudes plus positives des habitants de Winnipeg à l'endroit des syndicats peuvent découler de la longue histoire de l'activité syndicale dans cette dernière ville, histoire qui remonte à la grève générale de 1919. Les auteurs ont l'intention de reprendre cette étude du milieu de la décennie 1980, alors que l'économie d'Edmonton ressemblera davantage à celle de Winnipeg en vue de vérifier ces explications. Si l'on constate les mêmes divergences entre les deux villes à l'endroit du comportement de leurs habitants envers le syndicalisme, on pourra en attribuer l'explication à l'histoire du syndicalisme dans les deux villes.
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