Résumés
Abstract
The author presents the results of a survey on the attitude of trade unions towards technological change.
Résumé
Le comportement des syndicats à l'égard des changements technologiques est une question difficile en cette période de transformations radicales des infrastructures technologiques des processus de fabrication. À l'usine, au bureau, dans les transports et les communications, dans les institutions financières, dans le commerce, au foyer, dans les endroits de loisirs, partout, de nouveaux modes de travail s'installent qui ont des effets prononcés sur l'activité humaine. Quelle a été la réaction des syndicats face à ces modifications?
D'une façon générale, ceux-ci ont réagi passivement. Tous ont adopté la position de ne pas s'opposer aux changements technologiques aussi longtemps qu'on a pu en arriver à des aménagements convenables pour les travailleurs qui étaient défavorablement touchés, mais on ne trouve aucune indication dans les conventions collectives de clauses qui décrivent les mesures à prendre. Dans la plupart des cas, les clauses sont vagues et se rapportent à des cas particuliers. Conclusion: malgré les affirmations catégoriques des dirigeants syndicaux, cette question n'a pas été considérée comme prioritaire dans les dossiers de négociation de la plupart des syndicats. Les faits indiquent que ces derniers n'ont pas pris de mesures pour assurer à leurs membres le maximum de sécurité d'emploi qu'ils assument habituellement.
En général, le comportement des syndicats à l'égard des changements technologiques reflète la situation de l'emploi dans les industries qui relèvent de leur compétence. Ces attitudes seront positives dans les industries où il y a augmentation de l'emploi, même si des changements technologiques importants s'y sont produits; elles seront négatives dans les industries où il y a déclin dans l'emploi, même si les changements technologiques sont sporadiques et minimes; enfin, une attitude d'indifférence prévaut parmi les syndicats dont les membres n'ont pas été touchés par des changements technologiques ou autres.
Une attitude d'indifférence prédomine aussi dans la plupart des entreprises du secteur des services. Les changements technologiques et leurs conséquences ne semblent pas les déranger. En effet, leurs réponses au questionnaire indiquent qu'ils n'y ont pas porté beaucoup d'intérêt. Si l'on considère que, au cours de la prochaine décennie, il est probable que l'électronique envahira les bureaux et les autres formes de service au public, le personnel de ces entreprises devrait se montrer intéressé.
L'absence de négociations sérieuses sur la technologie et ses effets sur les salariés, sur le travail et sur les conditions de travail peut s'expliquer en partie par la résistance tenace des employeurs à s'engager dans un débat sur cette question, mais encore plus au fait que l'attitude des syndicats en a été une de réaction plutôt que d'anticipation. Jusqu'ici, les changements technologiques se sont faits d'une façon relativement lente et les effets de ces transformations n'ont pas été d'une nature et d'une ampleur suffisantes pour toucher les syndicats, d'où une réaction surtout passive et peu signifiante. Mais la négociation sur les changements technologiques en réaction à ceux-ci n'est pas la forme de négociation la plus souhaitable. Il s'agit alors d'une négociation sous pression à l'occasion de développements défavorables. L'exemple de ce qui s'est passé dans les chemins de fer, aux postes et dans beaucoup de journaux le prouve.
Un bon nombre des syndicats qui ont répondu au questionnaire s'attendent à ce que les changements technologiques aient des effets négatifs sur le niveau d'emploi dans leur secteur d'activité et ils soulignent leur détermination à vouloir protéger les occupations professionnelles de leurs membres. Dans le contexte d'une accélération inattendue dans les changements technologiques, ceux-ci auront d'importantes répercussions sur les relations professionnelles et sur les politiques des gouvernements en la matière.
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