Résumés
Abstract
This article explores the relationship between employee ownership and attitudes toward the union by reporting the results of an empricial study of a unionized Canadian trucking company recently purchased from it s former corporate owner by most of its workers and managers. Results indicated that most workers— both union and non-union— did not believe that unionization was either incompatible with employee ownership or unnecessary.
Résumé
Bien que l'Amérique du Nord connaisse un regain d'intérêt pour la formation d'entreprises qui soient partiellement ou totalement la propriété des employés, il n'existe à peu près pas d'études concrètes sur les répercussions de cette forme de propriété sur les syndicats et sur les dispositions des travailleurs-propriétaires envers le syndicat. Cette étude veut combler cette lacune. Elle donne les résultats d'une enquête auprès du personnel d'une entreprise de transport, où existait un syndicat, qui fut achetée par ses salariés et ses cadres.
Aux fins de cette enquête, on a utilisé deux questionnaires comprenant sept attitudes ou réactions possibles des travailleurs à l'endroit du syndicat six mois et dix-huit mois après l'achat de l'entreprise. Les résultats indiquent que la plupart des salariés, qu'ils soient ou non membres du syndicat, ne croyaient pas que la syndicalisation étaient incompatible avec ce type de propriété et une minorité d'entre eux seulement estimaient que le syndicat n'était pas nécessaire. Ce qui est plutôt surprenant, il y avait peu de différence entre les attitudes des salariés-propriétaires et ceux qui ne l'étaient pas. Ces dispositions d'esprit ont peu changé avec le temps. Bien que cela ne soit pas absolument clair, le rôle du syndicat, tel qu'il est perçu par les salariés, est d'être un chien de garde destiné à faire contrepoids au pouvoir possiblement accru de la direction.
De l'enquête, il ressort aussi que l'achat de l'entreprise par les employés a eu une influence bénéfique sur les relations professionnelles, influence attribuable à une information plus considérable et à une plus grande ouverture d'esprit de la part de la direction ainsi qu'à des rapports plus harmonieux entre les parties. Cependant, les répercussions sur le rôle futur du syndicat dans l'entreprise apparaissaient moins clairement.
L'auteur conclut en signalant les limites de l'enquête et en insistant sur la nécessité d'une recherche plus approfondie dans un plus grand nombre d'établissements pour en arriver à une compréhension meilleure de l'influence de ce type d'entreprises sur les syndicats.