Résumés
Abstract
In this paper the author examines whether male-female wage differentials have narrowed over time, whether such differentials narrow or widen at the peak of a business cycle, and whether the stricter enforcement of equal pay legislation in recent years has influenced these differentials.
Résumé
Bien qu'il existe aujourd'hui des études plus nombreuses sur les causes déterminantes des différences de salaires entre les hommes et les femmes, on en compte que peu, s'il y en a, qui soient approfondies sur l'effet du facteur temps en rapport avec ces différences. L'écart s'est-il resserré avec les années? Se resserre-t-il ou s'élargit-il à la pointe d'un cycle économique? S'est-il resserré au cours des dernières années par suite d'une application plus rigoureuse de la législation en matière d'égalisation des salaires? L'article précédent tente d'y répondre à partir des statistiques publiées en Ontario pendant la période 1946-1971.
Depuis la fin de la deuxième guerre, les séries de statistiques sur les taux de salariés payés aux hommes et aux femmes pour une occupation rigoureusement décrite sont disponibles dans les rapports annuels, taux de salaires, traitements et heures de travail publiés par le ministère du travail du Canada. Pour la période 1946-1971, la série n'est continue que dans le cas de neuf fonctions.
De rapport théorique entre la différence de salaire et le passage du temps, le cycle économique et la législation sur l'égalisation des salaires y est d'abord établie. Ensuite, il fut procédé à une analyse de régression de la différence proportionnelle de salaire entre les hommes et les femmes pour chacune des neuf fonctions, selon le taux de chômage et une variable artificielle indiquant les années où la législation relative à l'égalisation des salaires se trouvait en vigueur.
Les résultats arithmétiques ont démontré qu'aucune des occupations n'indiquait au point de vue statistique un quelconque resserrement significatif dans le temps des différences de salaire entre les hommes et les femmes. En réalité, sur cinq des neuf emplois, l'écart montre une tendance vers la hausse de un à deux pour cent par année. Il ressort de là que, avec les années, loin de se resserrer, l'écart s'accentue.
Lorsque l'on considère les faits en fonction des cycles économiques, les résultats s'enchevêtrent. En période d'abondance, quand le taux de chômage est bas, l'écart se resserre légèrement dans deux fonctions, s'élargit considérablement dans trois autres et ne bouge à peu près pas dans les quatre dernières. D'une façon générale, il semble que les politiques de plein emploi associées à des périodes de prospérité n'auront que peu d'effet sur les différences de salaire entre les hommes et les femmes. Plus, les écarts peuvent tendre à s'accroître durant les époques de prospérité.
En ce qui concerne la variable de la législation relative à l'égalisation des salaires, une seule occupation permet de constater un changement significatif après l'adoption de la mesure, changement qui démontre vraiment un élargissement de l'écart.
Le transfert des stipulations concernant l'égalisation des salaires duHuman Rights Act àl’Employment Standards Act n'a pas eu d'effet marqué sur la réduction de la différence entre les salaires des hommes et ceux des femmes, du moins pour les occcupations qui sont analysées dans cette étude. Cette conclusion est confirmée par un travail concomitant de l'auteur fondé sur l'analyse d'un échantillonnage d'un nombre plus considérable de fonctions.
Ces conclusions ne sont pas substantiellement modifiées par des modifications à l'analyse de régression. La correction de la corrélation sérielle dans le cas de deux occupations et la suppression du taux de chômage dans l'ensemble des occupations n'a pas d'effet appréciable. L'utilisation d'une variable chronologique non linéaire ne change pas beaucoup les résultats. D'une façon générale, le modèle chronologique non linéaire indique un resserrement de l'écart au commencement de la décennie 1950 et son élargissement vers la fin de la même période ainsi qu'au cours des années 1960. Il se peut que cela réfléchisse une pénurie relative de femmes pendant la période d'après-guerre alors qu'elles avaient tendance à abandonner le marché du travail et à retourner au foyer, tout comme on peut y reconnaître l'abondance relative des femmes dans les années 1960 alors qu'elles retournaient en grand nombre sur le marché du travail. Lorsqu'on fait intervenir l'élément temps d'une façon non linéaire, malgré les mesures d'égalisation des salaires entre hommes et femmes, force est de constater un resserrement des écarts pour deux fonctions. Ceci laisse entrevoir que nous devons être moins sûr de l'impact qu'ont pu avoir ces mesures.
En se fondant sur les résultats limités de cette étude, il est possible d'en tirer les conclusions suivantes. La différence de salaire entre les hommes et les femmes s'est élargie avec les années, surtout pendant la décennie 1960. L'écart tend à s'amenuiser durant les périodes de prospérité. En réalité, elle peut augmenter à certaines époques. De toute façon, il n'en ressort pas clairement que la politique d'égalisation des salaires ait favorisé la diminution de l'écart.
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