Résumés
Abstract
This paper highlights several generalizations about the conduct in Canada of both multi-national corporations and international unions. Their impact on Canadian collective bargaining is examined and sets the stage for a discussion of selected issues and problems growing out of their presence.
Résumé
Hôte naturel tant des sociétés multinationales que des syndicats internationaux, le Canada se présente comme un pays fort propice à l'examen des répercussions de ce double phénomène et qui offre l'occasion de méditer quelque peu au sujet de ce qui pourrait se produire si la négociation collective devenait vraiment transnationale et lorsque la chose adviendra.
Cet article consiste d'abord dans un examen de l'ampleur de la présence des sociétés multinationales et des syndicats internationaux. Il tente ensuite d'examiner les nombreuses variables qui aident à expliquer leurs modes respectifs de comportement au Canada. Les facteurs qui poussent ces institutions à accorder à leurs filiales canadiennes un degré plus ou moins grand d'autonomie et d'indépendance sont fort intéressants dans la présente étude comparative. Sous cet aspect, il n'est pas surprenant qu'il y ait eu plus de pressions et plusieurs mouvements en ce sens de la part des syndicats. En dépit de la croyance populaire contraire, tant les sociétés multinationales que les syndicats internationaux laissent une bonne marge de liberté et de latitude à leurs filiales canadiennes. Pour la plupart d'entre elles aujourd'hui, l'intervention est l'exception plus que la règle, et cela encore uniquement lorsque le rejeton canadien se trouve dans une situation difficile.
En dépit de la tendance générale à confier aux dirigeants canadiens les affaires canadiennes, la nature et les conditions de l'intervention des quartiers généraux étrangers d'un côté comme de l'autre de la table dans la conduite des négociations comporte un large éventail. À une extrémité, on trouve quelques exemples de ce qui équivaut à une négociation continentale, dont la meilleure illustration se trouve dans l'industrie de l'automobile à cause des ententes États-Unis-Canada. À l'autre extrémité, on trouve le vaste étalage de négociations qui se poursuivent comme s'il n'y avait aucune attache étrangère ni d'un côté ni de l'autre de la barricade.
À cause de l'influence dominante des États-Unis en ce qui concerne ces relations avec l'étranger et de la marée montante du nationalisme au Canada, il ne faut pas se surprendre qu'il se soulève beaucoup de critiques au sujet de la présence actuelle tant des sociétés multinationales que des syndicats internationaux. À quelques réserves près, le présent article tend à en rabattre sur la nature et le bien-fondé de ces critiques en suggérant plutôt d'attirer l'attention sur ce qu'on peut apprendre de l'expérience canadienne qui pourrait trouver à s'appliquer sur une base plus générale pour peu que la négociation au niveau international prenne de l'ampleur.
Tant dans le cadre canadien plus limité que dans un contexte universel, l'article précédent suggère que les sociétés multinationales et les syndicats internationaux s'efforcent, chacun de leur côté, de mettre au point des moyens de traiter leurs affaires de façon à réfléchir à la fois les tendances vers l'internationalisation des relations de travail et les susceptibilités nationalistes toujours vivaces ou en voie de le devenir dans beaucoup de pays. Ceci veut dire que les deux types d'organisations, sociétés et syndicats, doivent mettre sur pied un mélange viable où le processus décisionnel est centralisé là où la chose essentielle, et où est laissé à chaque pays liberté et indépendance, là où on le souhaite et où c'est possible.
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