Résumés
Abstract
This paper is directed to the bargaining structure issue and examines the problems and direction of decentralized bargaining in British Columbia, Alberta and Ontario
Résumé
Le problème de la négociation collective pour les enseignants au Canada est généralement résolu. Il reste cependant deux ombres au tableau : la question de droit et la question de structure. Le premier problème réfère à l'usage de la grève et/ou d'autres moyens alors que le second soulève la question du niveau approprié pour les négociations collectives (locales, régionales, etc). Ce problème de structure inclut évidemment la question du degré de centralisation qui devrait exister en négociation collective. Cet article examine la structure de la négociation chez les enseignants et s'attarde sur les problèmes et les tendances de la négociation décentralisée en Colombie Britannique, en Alberta et en Ontario.
LE DÉVELOPPEMENT DES STRUCTURES DÉCENTRALISÉES DE NÉGOCIATION
La raison expliquant l'existence de structures décentralisées est fondamentalement historique : dès les débuts, on retrouve le pouvoir au niveau local. Cependant, avec le temps, on remarque une divergence croissante de vue entre les côtés patronal et syndical quant à cette décentralisation. L'argument majeur de cette divergence provient de la préoccupation suivante : est-ce que la négociation décentralisée prend les conditions locales en considération? Le côté patronal prétend que non, alors que le côté syndical répond affirmativement à cette question. Sous un tel système de négociation, on peut faire l'hypothèse quesi les conditions locales varient entre juridictions scolaires etsi ces conditions locales jouent un rôle important dans le processus de négociation, il y aura alors une grande disparité entre les structures de salaires établies par les différentes juridictions scolaires à travers une province.
L'étude que nous avons faite révèle qu'il n'y a qu'une très faible influence des conditions locales sur les niveaux de salaires en Colombie Britannique et en Alberta. Nous retrouvons cependant l'inverse en Ontario, mais l'intégration des commissions scolaires rendra vite le cas ontarien semblable à celui des deux provinces de l'Ouest.
La similarité intraprovinciale des salaires des enseignants même sous un système de négociation collective décentralisée trouve son explication dans cinq facteurs principaux : le facteur financier (participation des gouvernements provinciaux), le marché du travail (par son caractère concurrentiel), le rôle croissant des associations provinciales d'enseignants, le rôle des tierces parties en négociation collective et le rôle de la procédure de négociation.
LES TENDANCES DES STRUCTURES DÉCENTRALISÉES
Nous pouvons conclure de façon générale que la structure décentralisée de négociation ne considère plus autant l'impact des conditions locales. Il apparaît donc rentable de négocier chaque année au niveau local. On arrive cependant à se demander s'il existe une justification pour la tenue d'un grand nombre de négociations dont les résultats sont tellement similaires. On trouve justification en considérant la communication et les relations entre enseignants et leurs commissions scolaires et la participation locale à la prise de décisions. Cependant il n'existe pas de justification économique.
Veuillez télécharger l’article en PDF pour le lire.
Télécharger