Résumés
Abstract
The author gives a philosophical analysis of the general tenor of the Woods' Report, and provides a brief appraisal of its observations, particularly in regard to collective bargaining.
Résumé
Le Rapport Woods est un de plusieurs de son genre à être publié depuis ces dernières années : d'autres couvrent la négociation dans les services publiques, la négociation soumise à certaines juridictions provinciales, et la position qu'elle occupe par rapportaux objectifs économiques du Canada. Ces rapports discutent beaucoup de points semblables, mais utilisent des approches fort différentes aux points de litige soulevés par la négociation.
Le Rapport de l'Équipe spécialisée en relations du travail occupe une position unique parmi ces rapports, en ce sens qu'il tente d'éclaircir les intentions dans une négociation et sa signification pour l'économie, le Rapport offre même un énoncé clair du fondement utilisé pour évaluer les techniques de négociation. Il exprime clairement qu'on ne doit pas procéder à une restructuration des procédures de négociations qui puisse priver l'économie de solutions partagées par le travailleur et l'employeur. Le Rapport rejette des formes de contrainte même là où la contrainte semblait inévitable.
Un cadre conceptuel autre que la convenance manque à la forme pure d'analyse du phénomène de la négociation, et cette forme n'est pas sans inviter des conflits.
À notre avis l'Équipe spécialisée ne réussissait pas à expliquer l'utilité de la négociation et ne l'évalue pas d'une façon analytique, malgré qu'elle demande aux Canadiens d'appuyer la forme de négociation collective.
Cinq secteurs majeurs créent une difficulté dans la négociation :
1 ) l'antipathie publique face à la grève ;
2) une intervention gouvernementale inepte ;
3) l'attribution au mécanisme de négociation de rôles qui ne lui sont pas appropriés ;
4) les problèmes techniques face à la loi ;
5) la faillite des personnes impliquées dans la négociation à respecter la loi.
L'Équipe spécialisée considère la grève comme un catalyseur injecté dans la prise de décision concernant le travail, et ne l'intègre pas comme partie réelle du mécanisme de négociation. À notre avis, elle devrait le faire.
Nous croyons qu'une approche plus large à la question aurait pu modifier le jugement de l'Équipe spécialisée sur le rôle que le gouvernement doit jouer en relations industrielles. Nous aimons croire que le gouvernement jouera un rôle plus important dans le champ des relations industrielles, quoique cet espoir semble contraire à l'idée avancée par l'Équipe spécialisée.
L'analyse de l'Équipe spécialisée prouve bien la nécessité de réorienter l'activité gouvernementale. C'est douteux par contre qu'elle ait réussi à prouver la minimisation impliquée dans sa preuve, du rôle prochain du gouvernement. Ce n'est pas suffisant que le gouvernement se limite à la considération des disputes relevant de la négociation collective. Le Ministère du Travail doit pouvoir non seulement régler les disputes mais aussi coordonner les relations industrielles et ses politiques générales touchant l'économie. La seule administration des décisions politiques touchant les champs de crise ne répond pas aux besoins et restreint la discussion des relations industrielles à un champ d'analyse beaucoup trop étroit.