Résumés
Abstract
The purpose of this research project was to visualize the impact of ethnic factors within Canadian National Railways Company. Attention was particularly focused on possible discrimination. Here are presented the research results which seem to be of general interest bearing on such issues as education, language, mobility, promotion, and discrimination.
Résumé
Un travail de recherche auprès de quelques employés du Canadien National et de l'extérieur visait à découvrir l'importance du facteur ethnique dans cette compagnie. Plus précisément, on voulait obtenir plus d'informations sur la discrimination : ses formes, son ampleur, la façon dont elle est perçue par les employés.
L'échantillon englobait 1,100 personnes à l'emploi du Canadien National et 748 à l'emploi de d'autres compagnies dans huit villes du Canada. Cependant, l'échantillon comprenant 393 collets-bleus se limitait aux villes de Montréal, Québec et Moncton.
Comme il est impossible de donner dans ce court résumé tous les résultats de l'enquête, nous présentons ceux qui nous semble les plus pertinents.
INSTRUCTION
a) Un employé sur huit d'origine anglaise a sept années de scolarité alors qu'un employé sur trois d'origine canadienne-française en possède autant.
b ) 55% des Canadiens anglais ont de huit à 10 ans de scolarité ; 45% chez les Canadiens français.
Cours suivis depuis leur entrée à la compagnie
Moins de 30% des collets-bleus de langue française affirment qu'ils ont suivi ou qu'ils suivent actuellement des cours dans une école, une université, ou par correspondance. La moitié des collets-blancs de langue anglaise ont suivi ou suivent des cours. La proportion est du double dans le cas des collets-bleus.
Attitudes à l'endroit de la formation reliée aux promotions
Une certaine proportion des Canadiens anglais (25%) et des Canadiens français (17%) prétendent qu'on accorde trop d'importance à la scolarité quand il est question de promotions.
LANGUE
27% des Canadiens français collets-blancs disent qu'ils utilisent de temps à autre le français dans leur travail. 73% le font assez régulièrement. 85% des collets-bleus utilisent le français plus que la moitié du temps. Ceux qui utilisent le français tout le temps ou la plupart du temps se disent satisfaits de cette situation.
ATTITUDES À L'ENDROIT DE LA MOBILITÉ GÉOGRAPHIQUE
La moitié des collets-blancs des deux origines sont prêts à déménager à l'intérieur de leur province. Cette proportion diminue lorsqu'il s'agit d'un déménagement possible à l'extérieur de la province. 48% des Canadiens anglais déménageraient, alors que 41% des Canadiens français le feraient. La même tendance se retrouve chez les collets-bleus, mais l'immobilisme est plus prononcé, dans ce cas, chez les Canadiens français.
En général le potentiel de mobilité au sein de la province est le même pour les deux groupes. Il tend à s'accroître avec la scolarité et, pour les Canadiens français à diminuer avec l'âge.
ATTITUDES À L'ENDROIT DES PROMOTIONS
Les collets-blancs de langue anglaise ont tendance à soumettre leur candidature plus souvent que leurs confrères de langue française. Plus de promotions leur ont été accordées. Beaucoup plus de Canadiens français collets-blancs ont refusé des promotions impliquant des responsabilités plus grandes.
40% des employés indépendamment de leur origine considèrent qu'on n'accorde pas assez d'importance à l'expérience dans les décisions concernant les promotions. Environ 25% des Canadiens français pensent qu'on ne donne pas assez de poids à l'ancienneté. Chez les autres groupes, la proportion est plus faible.
DISCRIMINATION
Le groupe d'employés d'origines autres que canadienne-française ou anglaise semble être défavorisé à l'endroit des chances d'avancement. Les Canadiens français se croient défavorisés deux fois plus lorsqu'ils se comparent à ce groupe. Cette conclusion vaut pour les collets-blancs. Les Canadiens anglais ne se voient pas dans une situation désavantageuse.
Sur ce sujet, la conclusion des chercheurs n'est pas définitive. Il est possible que les chances d'avancement d'un groupe ethnique soient reliées à la représentation de ce groupe dansl'unité de travail et une situation discriminatoire peut se présenter lorsqu'un groupe ethnique forme moins qu'un tiers des individus compris dans uneunité de travail.
Veuillez télécharger l’article en PDF pour le lire.
Télécharger