Résumés
Summary
In this article, the author considers the possibility of using standard data in setting standard times to perform a specific job. Where and when can those data be used? Before answering these questions, he describes the procedure to be followed in applying this method and insists on the limitations of its application, taking into account the data themselves, the operator and the study man.
Sommaire
La pratique de déterminer de façon exacte le temps requis pour accomplir une tâche est de plus en plus répandue dans nos manufactures modernes et leur usage est des plus varié. Une méthode employée pour déterminer ce temps que prend l'accomplissement d'une tâche est l'usage des temps déterminés par les ingénieurs industriels et qui sont censés donner le temps exact requis pour l'accomplissement des éléments les plus simples d'une opération. C'est cette méthode qui fera l'objet de notre critique.
La façon générale de déterminer le temps requis pour accomplir une tâche est la suivante. La tâche est démembrée dans ses opérations les plus simples et le temps de ces opérations est enregistré. Mais comme ce temps varie d'un individu à l'autre, on en choisit un jugé représentatif, on le multiplie par un facteur appelé facteur de performance et on obtient ainsi un temps de base. A ce temps de base on ajoute un certain pourcentage tenant compte de la fatigue, des délais inévitables, etc., et on obtient le temps standard de l'opération.
Le jugement est nécessaire pour déterminer le facteur de performance, et comme les ingénieurs y voient une source d'erreur, on a tenté de tabuler les temps requis pour accomplir les éléments les plus simples d'une opération et qu'on appelle therbligs.
Il va s'en dire que ces temps calculés à l'avance sont sujets à la question suivante: Sont-ils représentatifs? Ordinairement ces temps sont obtenus dans un laboratoire où les conditions sont différentes de celles d'un atelier et les individus analysés sont trop peu nombreux pour représenter une population entière. De plus, ils sont rarement choisis au hasard.
LE RYTHME
En employant ces temps prédéterminés il faut présumer que le rythme de travail n'est pas personnel ou du moins qu'on peut l'imposer. Dans une expérience conduite par Barnes et Mundel, on a réalisé que plus l'opération est longue, plus la différence de temps entre les opérateurs est minime, et que plus l'opération est courte, plus la différence est marquée.
On découvre par ailleurs que les éléments d'une opération influent les uns sur les autres, qu'un élément dépend de celui qui le précède et qu'à son tour il influencera le suivant. C'est pourquoi il n'est pas justifiable de prendre ces temps prédéterminés et donnés dans des tables, de les additionner et de déterminer ainsi le temps requis pour accomplir une tâche.
En conclusion, disons que le temps requis pour accomplir une tâche dépend:
de l'individu lui-même qui l'accomplit et,
de l'ordre dans lequel les éléments d'opération apparaissent dans la tâche.
De plus, certaines expériences nous amènent à conclure que non seulement la relation des éléments varient d'un individu à l'autre mais aussi chez le même individu.
Ces temps prédéterminés peuvent quand même être d'une grande utilité pour établir des contrôles et améliorer le processus de la production, mais ce n'est pas rendre justice à l'employé que de s'en servir pour établir un système de rémunération selon la production accomplie.
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Parties annexes
Biographical note
DESCHENES, JEAN-PAUL, B.A., Master in Social Sciences, (Laval University), Master of Science in Engineering (Business and Industrial Management), Johns Hopkins University (September 1957); Professor in the Department of Industrial Relations, Laval University.