Résumés
Abstract
Recent feminist scholarship on prison release has demonstrated that, upon incarcerated women’s release from prison, they are not quite free from the criminal-justice system, as they carry with them the imprint of their time spent in prison. Using data from interviews and a focus group from a study informed by participatory action research, this article explores how participants attempted to “undo” the imprint of penal governance on their bodies and health. Through the exploration of corporal practices, such as taking care of their appearance, using psychoactive medications, and defecating, this article shows how women attempt to “undo” prison in order to pursue health. It concludes that corporal practices may help them to partially unearth themselves from prison.
Keywords:
- Prison release,
- post-incarceration,
- corporal practices,
- health,
- incarcerated women,
- governmentality,
- embodiment
Résumé
Plusieurs ouvrages féministes ont démontré qu’au moment de leur sortie de prison, les femmes qui ont été incarcérées ne sont pas tout à fait libres, puisque leur corps porte l’empreinte de leur incarcération et, ultimement, incarne le système carcéral. En s’appuyant sur une recherche-action participative, le présent article se penche sur les stratégies mises en place par les participantes pour se défaire de cette empreinte et améliorer leur santé. Le présent article étudie la question des techniques du corps, plus particulièrement les pratiques liées à l’esthétique, à la prise de médicaments psychotropes et à la défécation, et explore comment les participantes tentent de se délier de l’emprise du système de justice pénale sur leur corporalité. Il conclut que les techniques corporelles n’ont qu’une portée limitée pour extraire ce contrôle du corps des participantes.
Mots-clés :
- Sortie de prison,
- post-incarcération,
- techniques du corps,
- santé,
- femmes incarcérées,
- gouvernementalité,
- corporalité