Résumés
Résumé
Au-delà des médias interposés qui souvent ne reprennent que les éléments chocs des enjeux politiques de la réforme constitutionnelle, voici une occasion d’expliquer les motivations profondes qui sous-tendent notre attitude vis-à-vis ces questions et la perspective que défend le peuple Cri quant au concept du droit à l’autodétermination.
Dans un premier temps, cette communication propose un certain nombre d’éléments de réflexion sur la nature du droit à l’autodétermination, pour ensuite démontrer que, dans le contexte qui est le nôtre, l’exercice de ce droit fondamental se bute presque toujours à la règle du « deux poids, deux mesures ». Dans un troisième temps, nous vous entretenons de l’urgence de mettre fin à un régime colonial qui a trop duré pour enfin rappeler, dans un dernier point, l’évolution radicale au cours des dernières années du droit international en regard des peuples autochtones. Jamais plus les autochtones n’accepteront d’être pris en otages et de voir leur statut découler tout simplement des arrangements conclus entre les deux paliers de gouvernement, comme s’ils n’avaient qu’à attendre que le débat finisse pour se faire dire s’ils vont demeurer sous tutelle canadienne ou québécoise. Jamais plus nous n’accepterons que nos droits passent au second rang et encore moins de voir nos affaires traitées en notre absence et décidées par d’autres que nous.
Si par bonheur et par générosité, nous réussissons — peuples canadien, québécois et peuples autochtones — à mettre ensemble le meilleur de nos projets collectifs, c’est-à-dire notre volonté d’épanouissement comme peuples et notre ouverture à l’autre, peut-être alors réaliserons-nous que le sacrifice de Louis Riel, ce grand libérateur des peuples qui appartient à notre histoire mais aussi à la vôtre, n’a pas été inutile.
Abstract
To the extent that aboriginal peoples also claim the right to self-determination and its corollary, the principle of equality of people, we are in presence of extremely complex issues that must be boldly addressed. Our belief is that time has come to address these issues however sensitive they may be, in order to avoid further misunderstanding that can only lead to face-to-face collision between our mutual aspirations.
This communication begins with the central issue of the current debate, namely the right to self-determination of people. It then briefly outlines the fact that a deeply rooted double standard is forever being used in addressing this question. There is also the pressing need to put an end to an ongoing unproductive colonial regime and finally, the concluding part deals with the evolution of International Law as it relates to aboriginal peoples and their rights. In more ways than one, Québec and Canada are at crossroads. In their relationships with aboriginal peoples, they can either choose to rely on the questionable and eroded precedents of the past or they can unequivocally endorse and implement new and emerging principles.
But let it be known that never again will aboriginal peoples allow themselves to be taken as hostages, to sit back while others define their status and their future. Never again will aboriginals let their rights be pushed aside and let others determine their lives, in their absence.
If through mutual understanding and generosity, we — Canadians, Québécois and Aboriginal Peoples — succeed in merging our mutual will to grow and prosper as distinct peoples, then maybe Louis Riel, the Great Liberator who belongs to our history but to yours as well, will not have acted in vain.
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