EN :
Alarmed by the notorious inaccuracy of “traditional” bilingual and multilingual legal dictionaries, legal lexicographers began experimenting with new methods of improving user reliability about 15 years ago. Analyzing numerous bilingual and multilingual legal dictionaries of various languages (combinations of English, French, German, Spanish, Italian, Dutch and Chinese), the author claims that one can now speak of a special methodology of legal lexicography which has set new standards for the future.
Focusing on the problems of interlingual transfer in the field of law, the author deals with the problem of equivalence, pointing out that, in the majority of cases, the functional equivalents of different legal systems are only partially equivalent. This has led to the need to measure the degree of their equivalence in order to determine their acceptability in dictionary entries. For this purpose, methods of comparative conceptual analysis can be used. Moreover, bilingual legal dictionaries are now equipped with a more or less elaborate documentary apparatus including definitions of both the source term and its equivalent, contextual data and geographic information on the usage of target language variants.
In conclusion, the question is raised as to the role of dictionaries in the standardization of legal terminology at the national level (Canada), the regional level (EEC, CMEA) and at the international level (UN).
FR :
Les dictionnaires juridiques bilingues et plurilingues de type « traditionnel » présentent des lacunes notoires. C’est pourquoi les lexicographes essaient, depuis une quinzaine d’années, de trouver de nouvelles méthodes de travail afin d’améliorer le crédit de ces dictionnaires. L’auteur analyse nombre de dictionnaires juridiques bilingues et plurilingues (combinaisons des langues : anglais, français, allemand, espagnol, italien, hollandais et chinois) et arrive à la conclusion que l’on peut aujourd’hui parler d’une méthodologie spéciale de lexicographie juridique qui pose de nouvelles règles pour l’avenir.
L’auteur se concentre sur le transfert interlingual dans le domaine du droit et traite surtout des problèmes posés par l’équivalence pour souligner que les équivalents fonctionnels de différents systèmes juridiques ne sont, dans la plupart des cas, que des équivalents partiels. Le degré de leur équivalence doit dès lors être mesuré, afin de déterminer si ces termes peuvent être utilisés dans des dictionnaires. À cette fin, les méthodes d’analyse conceptuelles et comparatives peuvent être utilisées. De surcroît, les dictionnaires juridiques bilingues contiennent maintenant un appareil documentaire plus ou moins élaboré qui donne des définitions du terme de la langue de départ et de son équivalent, des informations sur le contexte et la géographie concernant l’utilisation des variantes de la langue d’arrivée.
L’auteur conclut par quelques remarques concernant le rôle que jouent les dictionnaires dans l’harmonisation et la standardisation de la terminologie juridique sur le plan national (Canada), régional (CEE, CAEM) et international (ONU).