Résumés
Résumé
Il s'agit d'une recherche réalisée auprès de sept sorcières néo-païennes francophones du Québec. Alors que la sorcellerie (Wicca, Vieille Religion)connaît une popularité croissante chez les anglophones, elle commence à peine à être connue parmi les francophones. Trois conclusions peuvent être tirées de cette première enquête : tout d'abord, les sorcières font un lien entre le spirituel et le politique parce que tous deux concernent notre façon d'entrer en relation avec l'autre; ensuite, elles considèrent le divin comme féminin, et le Retour de la Déesse semble avoir des effets profonds sur leur rapport au sacré; finalement, le corps constitue pour les femmes le lieu par excellence de réappropriation de leurs pouvoirs spirituels, au moyen de rituels. Dans l'ensemble, cette nouvelle pratique religieuse donne peut-être des indices sur ce que serait un imaginaire féminin.
Abstract
This article describes a research done with seven French-speaking neo-pagan witches in Québec. While Witchcraft as Wicca or the Old Religion is undergoing a revival and becoming very popular among English-speaking feminists, it has barely started to develop in the French community. Three main conclusions can be drawn from this first enquiry. Firstly, witches consider that spirituality is linked to politics because they both deal with the way we relate to each other. Secondly, they see the divine as being feminine, and the so-called Return of the Goddess is having profound effects on how women relate to the sacred. And thirdly, there is an emphasis put on the body as being the basic place where the spiritual empowerment of women must be achieved, through the use of rituals. This new religious practice is opening new internal space for women and giving some hints on how the feminine imaginary could be represented.