Résumés
Résumé
Le recours de Jean-Guy Tremblay à l'injonction pour empêcher son excompagne Chantal Daigle de se faire avorter ou l'adoption éventuelle du projet de loi C-43 pour assujettir le droit à l'avortement de la tutelle médicale relèvent moins du juridique que du politique. Ces formes d'intervention patriarcale contestent la souveraineté de fait qui échoit aux femmes en matière de formation des êtres humains. La garantie du droit de sûreté reste la condition première de la reconnaissance politique des femmes du libre-arbitre personnel et dépend fondamentalement de la capacité de représentation des mères et des non-mères dans une société démocratique.
Abstract
Political rather than legal considerations are at stake when someone like Jean-Guy Tremblay takes an injunction to prevent his ex-companion, Chantal Daigle, to abort or when the Parliament is considering the adoption of Bill C-43. These patriarcal interventions challenge women's unquestionnable sovereignty in procreation. The constitutionnal garantee of the right to security remains the sine qua non condition for women's self-determination and rests upon mothers and non-mothers achieving political representation in a democratic society.