Résumés
Abstract
Early modern Florentines depicted their taverns as wonderful and raucous places that were central to masculine sociability and a threat to female chastity. Many modern historians have followed this lead, presenting the history of Florentine taverns as a study of contemporary sociability and morality. In contrast to the male-centric tavern, this study explores sixteenth-century Florentine taverns as places of work employing many women in a variety of roles. Focusing on workscapes problematizes occupational gendering and considers how taverns involved the tavern keeper’s household and neighbours. Using guild, census, and judicial records, this study explores the spaces that some female tavern keepers, procuresses, and sex workers shared in an effort to reveal women’s work in a professional space previously considered to be exclusively male-dominated.
Keywords:
- Florence,
- Guilds,
- Sex Work,
- Taverns,
- Women,
- Work
Résumé
Les Florentins des premiers temps modernes décrivaient leurs tavernes comme des lieux merveilleux et tapageurs, essentiels à la vie sociale masculine et hasardeux pour les femmes de bonnes mœurs. De nombreux historiens modernes s’inscrivent dans cette tendance, présentant l’histoire des tavernes florentines comme un microcosme de la sociabilité et de la moralité d’autrefois. À l’encontre de cette idée d’une taverne virile, la présente étude examine les tavernes florentines du XVIe siècle comme des milieux de travail où de nombreuses femmes remplissaient une variété de rôles. Cette perspective permet de problématiser la répartition genrée des métiers, ainsi que d’examiner comment les tavernes faisaient intervenir le ménage et le voisinage de leur propriétaire. Au moyen de registres de guildes, de recensements et d’archives judiciaires, cette étude explore les espaces que partageaient tavernières, pourvoyeuses et travailleuses du sexe, afin de lever le voile sur le travail des femmes dans un milieu que l’on croyait exclusivement dominé par les hommes.