Résumés
Abstract
The widespread practice of taking notes on sermons as a form of learning and piety among literate Protestants in the sixteenth century has been largely untreated by scholars. This article offers a brief survey of this phenomenon before focusing on two eight-piece sets of palm-sized maple tablets that Elector John of Saxony used for taking such notes. While research into these rare objects has tended to concentrate almost exclusively on their textual content, this contribution seeks new insights into these tablets by applying methods common to material culture studies. This approach proves to be useful not only for exploring the tablets’ practical features but also for understanding their significance as the earliest surviving tangible expressions of Lutheran piety originating from a Saxon prince. Elector John’s successors regarded these simple objects as “grapho-relics,” elevating them to family heirlooms that symbolized the redefinition of the dynastic identity of the Ernestine Saxon house as the guardian of Luther and his legacy.
Résumé
Dans le milieu de la recherche, la pratique répandue de la prise de notes sur les sermons comme forme d’apprentissage et de piété parmi les protestants lettrés au XVIe siècle a été largement ignorée. Cet article propose une brève présentation de ce phénomène, avant de se concentrer sur deux ensembles de tablettes en bois d’érable composés de huit pièces, dont la taille ne dépasse guère celle d’une paume de main, dont l’électeur Jean de Saxe se servait pour prendre de telles notes. Alors que la recherche qui porte sur ces objets rares tend à s’intéresser presque exclusivement à leur contenu textuel, cette contribution cherche à jeter un nouvel éclairage sur ces tablettes en appliquant des méthodes couramment employées dans le domaine des études sur la culture matérielle. Cette approche s’avère utile non seulement pour explorer les caractéristiques pratiques des tablettes, mais encore pour comprendre leur importance historique en tant que premières expressions tangibles de piété luthérienne chez un prince saxon. Les successeurs de l’électeur Jean de Saxe ont considéré ces objets de la vie courante comme des « grapho-reliques », en les élevant au rang de patrimoine familial symbolisant la redéfinition de l’identité dynastique de la branche ernestine de la maison de Saxe comme protectrice de Luther et de son héritage.